LA MUTATION PATRONYMIQUE DEPUIS 'POURBAIX' JUSQU'A 'DE POURBAIX'

On nous pose souvent la question de savoir pourquoi les Pourbaix originaux étaient 'de Pourbaix', puis qu'ils sont devenus 'Pourbaix' et puis que l'on constate que certaines familles contenporaines sont de nouveau 'de Pourbaix'.

baptême de Henri, frère probable d'Auger et d'Antoine, fils d'André de Pourbaix en 1643

registres paroissiaux de Houdeng-Goegnies

début de l'acte de constitution, 1685

C'est vrai que depuis la nuit des temps (disons depuis que nous connaissons des ressortissants de la famille), tous les Pourbaix étaient invariablement 'de Pourbaix', du moins jusque la moitié du dix-septième siècle. Au-delà de 1650, nous ne connaissons plus qu'une seule citation (Acte de Constitution du charbonnage du Grand Conduit à Houdeng - 1685). Les Pourbaix ancestraux tenaient leur patronyme d'un nom de lieu, Porbais ou Pourbais, ancien village près de Nivelles (Brabant - Belgique) sur la juridiction actuelle du village de Bornival. La particule en ce temps-là n'avait d'autre signification que celle d'une origine, comme on s'appelait 'de Namur', 'de Trazegnes', etc.Ajoutons, en outre pour ceux qui l'ignorent, que durant le seizième siècle, une partie des ressortissants se faisaient appeler 'de Pourbaix dit Clerden(t)'.

Sur les de Pourbaix dit Clerdent

cliquer pour agrandir sur les de Pourbaix dit Clerdent

A cause sans doute de la vugarisation de l'écriture, la nécessité de simplification a érodé progressivement les différences et toutes les familles, qui étaient par ailleurs groupées géographiquement, utilisèrent le simple 'Pourbaix', de même que les desservants des paroisses qui consignaient phonétiquement le nom des contractants illetrés.

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Lorsque Auguste Pourbaix partit avec ses pénates vers ses propriétés polonaises, entre 1886 et 1893, il amenait avec lui son fils Camille à peine âgé d'une vingtaine d'années. Gros propriétaire terrien possédant château, cultures, briquetteries, bois et chasses, mèlé au monde de l'aristocratie (les trois enfants d'Auguste ont épousé des nobles), Camille fut insensiblement assimilé à la noblesse et fut de plus en plus souvent nommé par le 'de Pourbaix'. Particulièrement après son retours de Perma, il était considéré comme un véritable seigneur.

Si au début du siècle, cette particule n'était pas encore utilisée et consacrée par l'usage, on note que sur le faire-part de mariage d'Augusta (avec Valentin Scarbek de Kruszewski en 1898), il n'en est pas encore question.Sur le faire-part de Camille de 1910, pas d'avantage. On note qu'il n'en est pas encore fait usage non plus en 1912 sur le faire-part de décès de Rosa Moutier, femme d'Honoré et belle-soeur d'Auguste (à Féron - France en 1912).

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Notons que sur le certificat de baptême d'un des fils de Camille, celui de Kazimierz, le curé a bien indiqué 'de Pourbaix'. On est en mars 1917. Tout va changer.

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Evidemment, la question ne se pose plus en 1953 lors du décès de la comtesse, comme nous pouvons le voir ci-après

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