La cousine Annette n’a pas toujours raconté les histoires de famille de manière structurée. Il faut que je retourne assez loin dans le temps pour en faire le résumé. Lorsque les éléments qu’elle apporte se présentent de manière narrative, je préfère proposer son texte qui est toujours en anglais.
Au début des entretiens, Annette ne savait pas de quel pont il s’agissait ni de quelle ville. Elle disait simplement que Paul Splingaerd avait construit un pont et que son fils avait continué. Ultérieurement, nous avons appris qu’il s’agissait du Pont Sun Yat Sen de Lanzhou. Cette ville est la capitale de la province du Gansu, en Chine. Cette histoire de famille et cette tradition a été un puissant moteur pour les invitations des membres de la famille à Lanzhou lors des célébrations du centième anniversaire du pont. Cette histoire a donné lieu à des discussions homériques car elle a été l’objet de critiques et a mis en avant des éléments contradictoires comme de signaler que Paul étant décédé en 1906 et le pont construit en 1909, il excluait l’aïeul de sa construction. Quant à la participation d’Alphonse à cette construction, elle n’a jamais été démontrée. Les annonces qui ont été faites dans la presse chinoise sont un hoax.
“Her father was not very rich but fairly well off for his time. Catherine's mother passed away when she was very young”.
“Her dad remarried and her stepmother treated her unkindly. Her mentors were the nuns and later she drew close to God. She later decided to devote her life as a nun. She was studying to be a novitiate nun when........At the same time Paul our Gt-grandpa also was contemplating to be a Priest, his mentors were the Priest from the Scheurt Mission, he expressed his wish and the Priests evaluated his disposition as being a very jolly and a person full of jokes...... not a Priestly quality, they all recommended that Paul should be married and have a family of his own. The Priest found Catherine a very intelligent lady and a God-loving person, they found the best wife for Paul, they both had the same Spiritual qualities and they matched very well. Their love for each other grew and had many children. Speaking about daughters, there were 8 of them! Catherine, constantly related to them her youthful wish of Godly devotion, in time her words sank into 4 daughter's hearts, they readily agreed to fulfill their mother's desire and all 4 devoted their lives as nuns!”
“Spae was a Scheut Mission Priest, he spoke highly of Paul loving his wife and his children throughout his book, also, Paul even looked after illegitimate kids of other Chinese officials who were deposed and also those of foreign officials. I am not in cognition of their names, but I am aware of their nationalities.”
En ce qui concerne l’origine de Catherine Li et sa famille, il est temps de se poser la question de la véracité historique de la situation de Catherine. Effectivement, le Père Spae nous donne une autre version édulcorée de cette situation et qui est pratiquement l’inverse. Mais nous n’avons aucune précision de ce que Spae déclare. Aujourd’hui, j’aurais plutôt tendance à penser que la version d’Annette s’approche davantage de la vérité car elle nous donne sa référence (sa mère et sa grand-mère) alors que Spae ne nous donne rien que les notes de Rutten. Encore que je me demande comment une jeune fille puisse ainsi s’échapper de son milieu familial et se retrouver chez les missionnaires sans avoir l’approbation de sa famille, ce que semble dire Madeleine, la soeur d'Hortense (à lire dans le prochain Billet d'Humeur). Il y a plusieurs conclusions que l’on puisse tirer de ces différentes situations de la vie de jeune fille de Catherine dont la première est sans doute qu’elle s’est vite rapprochée de Paul par son intelligence, sa volonté de construire une famille et d’assurer sa position sociale ; ils avaient tous les deux vécus une enfance et une adolescence difficile. On n’en parle guère dans la littérature, mais il semble que la femme d’un mandarin important avait un rôle social à tenir. Il faut se rappeller cette photo où l’on voit Paul et Catherine présider une assemblée de chrétiens (San Cheng Kong ca 1890) et où elle se tient aux côtés de son époux. Cette photographie compte plus que de longs discours. En outre, il faut également se rappeller que Catherine et ses filles aînées s’occupaient de la « Clinique de Lanzhou » pour soulager « pro Deo » la misère et les maux des petites gens.
Au milieu de ses textes, elle insiste pour nous faire croire que son Paul Splingaerd serait resté vierge (puceau) jusque l’âge de 31 ans. On ne voit pas très bien pourquoi elle insiste tellement puisque il est bien normal qu’un jeune homme est totalement libre de sa vie amoureuse et de sa sexualité avant qu’il ne se marie. Puceau ou pas puceau, nous n’en saurons jamais rien. C’est une discussion stérile. Voir également sur le Billet d'Humeur suivant.
Il y aura bientôt 110 ans qu’il est mort, on pourrait regarder les choses avec un peu plus d’objectivité et de sérénité. Savoir s’il était puceau, s’il a eu des enfants naturels, etc. ne terni pas sa réputation ni ses qualités humaines historiques. Il convient de ne pas négliger de s’intégrer à la mentalité des européens de cette époque imprégnée du libertinage endémique de la bourgeoisie du dix-neuvième siècle, particulièrement dans les colonies.
“Paul Splingaerd was advisor to the Chinese Court, very simple, Paul was made a Mandarin Judge because he could speak many languages. The area where the court was located was close to Xin Jiang Chinese Turkishstan, also the Mongolians and Russians were in and out as tradesmen, constantly there were disputes which Paul Splingaerd who not only understood their languages but could speak to them as a Judge. Therefore, the cases involved he had to advise the Chinese Court. The Chinese officials were not envious of Paul, because none of them could hold his position, they could not speak any foreign language, instead they looked up to him and liked him a lot”.
Ce que dit Annette ici semble correct concernant ses rapports avec les chinois de la Cour et Paul Splingaerd le dit lui-même dans sa lettre du 16 octobre 1904 (from Lanzhou): "Alle de ander mandarijnen zijn goed met mij en zouden maer willen dat het zou geluken van in gang te komen wat ik voor heb wegens mijnen etc., nu zou ik niemand anders met mij moeten hebben als eenen chimist om kleine verzoeken te doen wat hier in de mijnen gevonden ". Ce qui voudrait dire approximativement: " Tous les mandarins ont bons avec moi etvoudraient que ce serait bien dans le mouvement pour obtenir ce que j'ai fait[concernant] les mines, etc. Maintenant je n'ai personne d'autre avec moi comme un chimiste pour demander quoi faire ici avec les mines trouvées". C'est dans cette lettre que Paul nous parle de ses rhumatismes, du Gouverneur (celui qui a précédé Shen Yun), qui n'était pas pro-occidental et qu'il appelle "aimable homme" (houden men). C'était Wei ta-jen.
“There was a Chinese official who was removed from, all his belongings were confiscated and was penniless. He knew how kind Paul Splingaerd was and gave his son to him, knowing he will be well cared for. True to the fact, Gt- office grandfather Paul gave him a good education and this young boy grew up with our grandfather Alphonse, Remy and John.”
Il s’agit ici d’un élément intéressant également et il y a tout lieu de croire que ce fut vrai et que Stanislas Splingaerd-Lin est resté avec la famille de très nombreuses années ; il ne s’est séparé des enfants Splingaerd que lorsqu’ils furent placés à Shanghai (1896) pour y recevoir une éducation européenne à laquelle il ne semblait pas avoir droit. Je suppose qu’il est resté avec Catherine avec qui il était sans doute à Shanghai à cette période et qu’il est resté à son service lorsqu’elle est partie à Tientsin. Pourquoi Tientsin plutôt que Pékin ? On peut supposer que la résidence de Paul à cette époque était Tientsin car il était employé aux Mines de Kaiping qui se trouvent non loin de Tientsin (au Sud). Mais il y a tout lieu de penser que dans les huit années qui ont suivi, Paul, Catherine et les trois plus jeunes enfants Splingaerd ne se sont jamais stabilisés dans une ville. Nous ne pouvons savoir ce que Stanislas faisait à cette époque faute de renseignements à ce sujet et Paul, dans sa correspondance des dernières années, ne parle jamais de son premier fils adoptif. Voir également plus loin.
“In the years 1948-1949, Louise's dad our Uncle Francois visited my Mom and Dad in Shanghai ( Washington Apartments #62). He knew this young man who used Lin as his last name. Even Uncle Francois was baffled as to why he was doing so. I do not know the name of this man, but there was only one person that did use the last name LIN, and he treated his wife badly. She was a very nice lady Uncle Francois told my parents, he knew of them. I can hereby say, that Paul Splingaerd did not ever have an illegitimate child, but, he did help to look after some kids from foreigners of high ranks. Later, their fathers took them back home to various countries. “
Ici, il est peut-être intéressant de noter que François, étant le plus jeune enfant d’Alphonse, a probablement bien connu Stanislas Lin-Splingaerd (Lin Gui Sheng) qui habitait dans les dépendances de la grande maison d’Alphonse à Tientsin. Il a donc bien connu « oncle Stanislas ». Mais François nous dit également qu’il connaissait une autre famille Lin dont un enfant était devenu prêtre avant de se marier et de partir à Taiwan alors qu’il devait devenir évêque. Il s’agit de Lin Yin-Qing. Ces deux familles ne sont pas de la même filiation et viennent de deux adoptions différentes.
“The Bridge project was initiated by Paul Splingaerd before 1906, his travel to Brussels to see King Leopold II had much to do with this Bridge building, his disappointment caused his failing health and death. My mother knew a lot about this Bridge, the Zhang family and many others details, for she had Rheumatic fever for one whole year and stayed home from school, this gave ample time for grandma to tell her events to keep her spirits up. Grandma also shared details as to the night when grandpa received the telegraph that his father sent saying he is on his death bed. It was middnight! Grandpa rode on horseback from Peking to Sian Fu, Gt-grandfather was waiting for him and told him about the Bridge building and many unfinished businesses. “
Cette histoire est vraiment intéressante telle qu’elle est racontée et rejoint la légende. Hortense, en 1906 n’était pas encore née (°1909). Elle n’a pas pu apprécier elle-même les évènements qui ne sont venus à elle que par sa mère Anne Colette, comme Annette nous le racontera plus loin.
Nous avons la preuve aujourd’hui qu’Alphonse Splingaerd a joué un rôle très important à la Cour de Lanzhou et qu’il possédait un contrat (1909) avec le gouvernement du Gansou qui lui donnait une prérogative concernant les affaires belges ; il dépendait du bureau des Affaires étrangères dirigée à cette époque par le vice-roi Peng Yingjia. Ainsi, il a représenté ce gouvernement vis-à-vis de Jean Jacques Muller et de tous les autres Belges qui vinrent à Lanzhou pour remettre la fabrique de draps en service, créer une savonnerie et une fabrique de chandelles, etc. C’est Alphonse qui commandait les machines, engageait le personnel, etc. En fait ,c'est exactement ce que faisait son père. Mais il n’existe aucun document d’époque qui indique qu’il se soit occupé du pont en construction entre 1908-1909 car c’était l’affaire des Allemands. On a d’ailleurs appelé longtemps ce pont « le pont des Allemands » dans le langage populaire. Et en ce qui concerne les affaires qu'il avait reprises de son père, le conseiller Lin A De ne semble pas avoir réussi pour ce qui concerne les mines et le pétrole, d'après un document chinois récent qui traite du pétrole du Yumen. C'est sans doute lui qui parvint à faire venir Albert De Deken dans le Gansu. Il était qualifié en 1911 de "ingénieur en chef des Mines et Usines Métallurgiques de Son Excellence le vice-roi du Kansu à Jao-Kai". Albert De Deken était connu de Paul SPlingaerd et ils avaient eu de la correspondance, comme avec Robert Geerts que Lin Fuchen connaissait sans doute depuis plus longtemps.
Quant à savoir si le pont peut sauver des vies humaines, cela reste à démontrer. J’ai vu dernièrement un reportage bizarre sur un Chinois pêcheur de cadavres. Il est installé en aval du pont Sun Yat Sen à Lanzhou et il ‘exploite’ plusieurs petites criques du Fleuve Jaune. Il récupère environ 200 cadavres par an, essaye de les identifier, place des annonces et revend les corps aux familles. La plupart des cadavres sont des suicidés, avec une majorité de femmes. Comme le pont est piétonnier, c’est devenu un endroit privilégié pour ces gens désespérés. Le pont ne fait pas que des heureux ! Mais Paul Splingaerd, en 1900, ne pouvait prévoir cette situation.
Voir l’article 8 ci-avant. Rutten vers 1945 (KUL – Archives Kadoc A IV b 4 3) disait sensiblement la même chose. Mais il ne précise pas que Stanislas fut sur un mauvais chemin. Cette omission des choses négatives est caractéristique des relations que les Scheuts ont toujours faites des évènements dans leur correspondance.
“I have mentioned in the past that Gt-grand-father died of disappointment which led to his demise. He went to Belgium to see the King for the Bridge……”.
Il n’est pas exclu que Paul Splingaerd soit venu en Belgique dans l’espoir de trouver des solutions pour la construction d’un pont à Lanzhou. Mais il n’est certainement pas venu en Belgique uniquement pour cela, c’est évident. Ce qu’il a voulu faire, c’est de revenir au pays natal avant de mourir car il a entrepris ce voyage en étant déjà sévèrement malade. Il voulait revoir ses amis, comme la famille du comte d'Ursel qui était mort depuis, les descendants des famills de Ottenburg, Alfred Blondel à Tournai, son ami Scheutiste le Père Verlinden, etc.trouver des techniciens pour ses projets et emmener avec lui Robert Geerts qui habitait Louvain, malgré le désaccord du vice-roi. D’après la presse belge, il semblerait qu’il ait annoncé son désir de voir le roi ; mais ce n’était certainement pas pour lui parler du pont. Que voulez-vous que Léopold II fasse avec un pont ? Il faut sortir de l’illusion et de la déformation des faits. Ou alors, il faut imaginer que Paul Splingaerd se faisait de sérieuses illusions. Ce n’est pas parce que Paul Splingaerd ne fut pas reçu par le roi qu’il est mort, évidemment. Paul est mort après son voyage parce qu’il était malade. Mais il doit être vrai que le fait de ne pas avoir eu beaucoup de succès lors de ce voyage a affecté son moral et sa psychologie et l’on sait combien c’est important. Non, ce qui a tué Paul Splingaerd, c’est le voyage lui-même, avec ses fatigues, ses tracas et l’effort physique demandé. Déjà, avant de partir, il ne se déplaçait plus qu’en palanquin à cause de ses rhumatismes, et sa fille nous dit qu’il avait beaucoup maigri et il était atteint d'un sérieux diabète qui ne se guérissait pas à son époque. Lors de son voyage à Lourdes, il devait être aidé par le prêtre qui l’accompagnait pour pouvoir monter dans le train, etc.
Cette partie des réflexions de la cousine Annette est également très intéressante et ce paragraphe se décompose en plusieurs parties. “ After doing a lot for the Belgian Government he was denied an appointment with King Leopold II”. Sur cette partie, il y a effectivement un gros problème car Paul Splingaerd, contrairement à ce que la cousine pense, n’a jamais beaucoup travaillé pour la Belgique ou le gouvernement belge. Il ne faut pas confondre. Paul Splingaerd à travaillé comme commissaire (free lance sous contrat) pour le compte de l’E.I.C. (Etat indépendant du Congo), il n’a peut-être travaillé pour la Belgique que dans le cadre de sa nomination comme commissaire (voir son passeport) lors de sa mission destinée à déterminer les indemnités dans la période post-boxers. Sa célèbre intervention auprès de Li Hongzhang avec le comte d'Ursel pour les contrats destinés aux concessions pour le railway Pékin-Hankéou est de la même sphère: d'Ursel était un représentant de l'E.I.C et non de la Belgique. Il aimait certes la Belgique et le roi, mais il y avait certainement confusion. En outre, disons que le roi disposait de centaines d’agents en Afrique et de plusieurs dizaines en Chine et il n’était pas tenu de recevoir personnellement tous ces fonctionnaires. Il avait d’autres choses à penser. En 1906, il était devenu vieux, il n’était presque jamais à Bruxelles, était à Ostende ou en France au Cap Ferrat plusieurs mois par an ; il est tout à fait possible que Léopold n'était pas en Belgique pendant le court moment de la présence de Paul dans son pays natal. D'autre part, il faut se rappeler que le roi subissait une pression internationale pour avoir pillé le bassin du Congo, était devenu l’homme le plus riche d’Europe et possédait des territoires plusieurs fois plus grand que la province du Gansu, en Chine. Ce n’est pas avec un tel personnage qu’il faut discuter de la construction d’un pont. Si Paul pensait cela, il s’est trompé et il a été bien naïf. Mais à mon avis, Splingaerd ne s’est pas trompé et s’il voulait voir le roi, c’est parce qu’il souhaitait son appuis auprès des industriels belges et lui faire découvrir les possibilités économiques qui se présentaient au Gansu. Nous n’avons aucun document qui prouve qu’il ait tenté réellement de voir le roi, s’il a fait des démarches, s’il a écrit, etc. Rien. Voir également le point 22 ci-après.
“Many thought that building the Bridge was for MONEY! WRONG! The proof is, the Splingaerd family did not get a penny in payment!”.
Soyons prudent: il y a quelques années, je disais déjà que l’on ne pouvait construire un ouvrage aussi important que le pont de Lanzhou dans le but unique de sauver des vies humaines. Je n’ai jamais parlé d’argent ! J’ai évoqué uniquement le contexte socio-économique. Il y a confusion. C’est évident que la famille Splingaerd n’a jamais reçu d’argent pour cette affaire de pont d’autant plus que les Splingaerd n’y ont jamais été impliqués. Sinon, cela reste à prouver et les histoires de famille, souvent contradictoires, ne sont pas suffisantes dans ce cas.
A l'époque de Paul Splingaerd, l'Etat Belge n'avait rien à voir avec l'Etat indépendant du Congo. Mais il se fait que Léopold de Saxe-Cobourg Gotha était à la foi roi constutitionnel et héréditaire de la Belgique et Souverain de l'E.I.C. (Etat Indépendant du Congo).Cette situation conduisait beaucoup de gens, même à l'époque, à la confusion. Cette confusion, nous la retrouvons par exemple pour la décoration de Chevalier de l'ordre de la Couronne qui n'était pas une décoration belge. C'était une décoration de l'E.I.C. signée par Léopold et par van Eetvelde, secrétaire général de L'E.I.C.A l'époque 1900-1905, Paul recevait des ordres du chevalier ou baron de Cuvelier qui était Secrétaire de l'E.I.C. en Chine. C'est d'ailleurs un des sujets de mécontentement de Paul qui ne voulait pas que Ledent devienne Consul et qu'il devienne son chef. Il ne voulait recevoir d'ordre que de de Cuvelier. Splingaerd aurait préféré que ce soit Wittamer qui devienne consul et il essayait de l'attirer pour qu'il revienne en Chine. Il semble que le commandant n'était pas fort intéressé car il serait mal payé. Ce n'était pas le cas de Splingaerd qui était payé par l'E.I.C. pratiquement au même niveau qu'un ministre.
En second lieu, le paragraphe mentionne le fait que Splingaerd n'a pas reçu d'audience près le roi. Celui-ci était difficile à voir car il était souvent absent. Le roi vivait avec sa jeune maîtresse qui lui avait donné deux enfants; il s'occupait principalement de la reprise de l'E.I.C. par la Belgique (ce qui le privera de ses revenus); il combinait des transferts de sa fortune afin de pouvoir déshériter au maximum ses filles et travaillait sur le service militaire obligatoire en Belgique. Il est mort trois ans plus tard comme le colonel Fivé. Le fait qu'il envisageait de transférer l'E.I.C. à l'Etat Belge fait que le roi arrêta toutes ses entreprises d'exploration (vers 1905-1906) tant en Afrique qu'en Chine, laissant à la Belgique le soin de continuer. Je l'ai déjà dit à un autre endroit: Splingaerd est arrivé trop tard avec ses projets.
Les personnes qui ont été intéressées par ce billet d’humeur sont invitées à me contacter si elles estiment avoir une autre opinion. Je vous invite également à lire le billet d’humeur suivant qui correspondra aux histoires de Madeleine et de sa famille.
NB: les personnes qui le souhaitent peuvent me proposer la traduction (attention, c'est un texte littéraire) en anglais, en espagnol ou en chinois simplifié. Je la publierai volontiers, après contrôle pour faciliter la compréhension des personnes intéressées.
People who were interested in this post mood are invited to contact me if they feel they have a different opinion. I also invite you to read the ticket that match the mood following the stories of Madeleine and her family.
NB: those who wish can offer me the translation (note that it is a literary text) in English, Spanish and Simplified Chinese. I will publish freely, after controlling for facilitating the understanding of interested persons.
Christian Goens
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