La question de l’intégration des ressortissants de la famille chinoise Lin dans la masse des cousins descendants de Paul Splingaerd me poursuit. J’essaye d’y voir clair. Pour cette famille qui compte actuellement 17 descendants, il ne fait aucun doute qu’ils se sentent rattachés à Paul Splingaerd car c’est de toute manière leur tradition, leur façon de voir leur culte des ancêtres. Il subsiste chez certains quelques photos qui sont les mêmes que les nôtres nous disent-ils. Mais il n’y a rien d’autre. On évoque les destructions et les pertes de documents dus à la fameuse période de la « Grande Révolution Culturelle chinoise » qui a fait subir aux archives de famille et aux archives administratives le pire des périls.
A cette famille, le culte des ancêtres s’est résumé à leur connaissance de Sheng Yu, dit Paul Lin, et de sa femme. Une famille chrétienne qui a donné deux prêtres. Mais il y a un hiatus. Sheng Yu est décédé en 1935 à l’âge de 37 ans et sa femme en 1932 à l’âge de 28 ans. Ils eurent au moins trois enfants survivants mais qui furent orphelins dans leur très jeune âge et placés dans un orphelinat. Il est donc impossible qu’il y ait transmission orale ou autre concernant la documentation de la famille.
L’aîné des enfants avait été baptisé Mathias, né en 1922, c’était Yin Qing. Enseignant, linguiste, musicologue, il est venu en Belgique après avoir été en Italie. Il semble que ce soit lorsqu’il était à Leuven (Belgique) - In 1954, Dr. Lin received his PhD in Educational Psychology at Katholieke Universiteit Leuven, (KUL) qu’il ait eu confirmation que le père de Sheng Yu était belge et que, oh!! surprise, leur famille avait une partie de leur ascendance dans la petite Belgique. Le monde est petit. Mathias est revenu en Chine en disant que Sheng Yu était bien le fils d’un mandarin d’origine belge et que son nom chinois était Lin. Il semble que ce ne fut qu’une confirmation car la tradition de Paul Splingaerd existait déjà avant les voyages de Mathias en Europe.
Qu’a fait alors Mathias Lin? A-t-il continué à chercher ou a-t-il transmis une information sans fondement basée sur sa perception des choses?
C’est la question que je me pose aujourd’hui.
Avant le départ des familles Splingaerd de Chine, soit la période 1940-1950, il n’est pas exclu qu’il y avait encore des relations ou des connaissances de l’existence de la branche Lin. François Splingaerd, le père de Louise disait bien qu’il y avait un prêtre dans cette famille. Et bien que ce dernier ait changé son style de vie vers 1965, François en connaissait le contexte. Cela signifie qu’il y a à peine quarante ans, il existait encore une certaine relation.
Quant à la pérennité de l’information au sein de la famille Lin elle-même, elle ne repose que sur l’oral bien qu’une partie de cet oral aurait été écrit par Mathias. On nous rapporte l’existence d’une certaine lettre explicative. Mais cette lettre aurait été détruite, en raison d’un certain manque d’intérêt ou en raison de ce qui y était inscrit. On peut donc craindre que le mystère de la relation entre Paul Splingaerd et Paul Lin soit à jamais perdu.
Le vieil adage dit « Dans le doute, abstiens-toi ». Je ne le respecte pas dans ce cas et je préfère me fier à la tradition plutôt qu’à un écrit qui fait de toute façon défaut. Il ne reste que la date de naissance de Sheng Yu comme base de recherche : Tientsin (Tianjin), le 2 août 1898. Et éventuellement sa date de décès : Shanghai 18 décembre 1935.
J’ignore pour l’instant ce que l’on pourrait lire sur les actes de naissance ou de décès de l’administration ou des paroisses. Mais on ne sait jamais………
Christian Goens
Close window to continue
About Us