FIVÉ (Gaspard - Edouard), Général de cavalerie (Saint-Josse-ten-Noode, 1.1.1849-Bruxelles, 8.10.1909). Fils de Gustave-Marie Fivé et d'Anne-Dorothée Charlchof.

Académie royale des sciences d'outre-mer page 377
biographies coloniales belges

EXTRAIT

.........il a fait preuve du plus grand courage.
Les qualités exceptionnelles d'observation et de décision que Fivé avait montrées en Afrique avaient retenu l'attention du Roi-Souverain, qui, en 1898, fit de nouveau appel à lui pour une mission particulièrement délicate en Chine. Accrédité auprès du Gouvernement chinois-comme envoyé extraordinaire de l ' Etat Indépendant du Congo et accompagné de deux ingénieurs, MM. Henrard et Ledent, il est chargé de reconnaître les ressources industrielles et commerciales des provinces du Petchili, du Honan, du Chansi, du Kansou et du Se-Tchouen. Fivé, alors colonel, s'adjoignit en outre, après des négociations assez longues à Pékin, le mandarin Splingard, d'origine belge, mais ayant résidé trente-quatre ans en Chine, et son fils. La caravane, après avoir parcouru sans encombre les provinces centrales du Petchili, du Honan, du Kansou et du Se-Tchouen, se scinde en deux groupes. Le premier, avec Henrard et Ledent, visite le Sud du Kansou et le Nord du Se-Tchouen. Le second, avec Fivé et les Splingard, pousse à l'Ouest jusqu'au lac Koukou-Nor, puis rétrograde devant des tempêtes de neige aux abords du Ta-t'ung-ho. Réunie au complet à Lanchou, capitale du Kansou, la mission se dirige ensuite vers le Nord, mais les nouvelles venues de Pékin à la suite de la révolte des Boxers ont rendu les autorités et la population hostiles aux Européens et ce n'est que grâce à leurs armes et à une escorte fournie par un prince mongol de la frontière que Fivé et ses compagnons peuvent gagner Urga, capitale de la Mongolie extérieure, après avoir subi des froids terribles dans le désert de Gobi. A Urga, déjà, à cette époque dans la sphère d'influence russe, ils se séparent des Splingard et ils rejoignent à Irkoutsk le Transsibérien, après un pénible trajet qui, à partir de Kiachta, la localité frontière, se fait en tarantass. Le 12 décembre 1900, le colonel Fivé arrivait en gare de Cologne, où l'attendaient sa famille et un certain nombre de journalistes belges auxquels il raconta les péripéties de son voyage. Il leur apparut grand, maigre, bien découplé, le regard perçant et de longues moustaches grisonnantes sous son haut bonnet de fourrure, le type même de l'officier de cavalerie courtois et distingué.
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Ici, on voit le Roi Léopold II de Belgique, parlant au Colonel de Smet de Nayer et derrière, le Colonel Fivé;, président du Cercle Africain.

(L'Illustration Belge, dimanche 9 juillet 1905)

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Christian Goens - La Louvière - Belgium - avril 2015 - tous droits réservés

 

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