POURBAIX Ferdinand Joseph, arpenteur juré (253)

Ferdinand est sans conteste un des premiers techniciens de haute qualification de la période Pourbaix du charbonnage de Bois-du-Luc. Il épousa en plus RIPOTEAU Marie Catherine, fille d'Alexandre, co-fondateur du charbonnage de Strépy-Bracquegnies, de qui il retiendra onze enfants. Créé homme de fief d'Hainaut à Mons le 13/03/1754 (ref:8), Ferdinand Joseph est le prototype même du 'charbonnier', non pas comme ouvrier, mais en sa qualité d'homme brassant des affaires de charbonnages. Hormis les parts de charbonnage de Bois-du-Luc qu'il tenait de son grand-père Auger, de son arrière-grand-père BLANQUET, les fondateurs, il tenait également des parts du charbonnage de Strépy-Bracquegnies venant de son épouse.

On le voit cité associé depuis le 15 août 1767 au charbonnage d'Haine-St-Paul.

Et probablement, il est associé avec Philippe Joseph ANDRE et Jean COUTIAU au charbonnage de Longtaing-St-Vaast, dont il est encore receveur le 02/07/1768. Il est cité comme entrepreneur de cette société dans un contrat de charbonnier au 17/07/1764.

Dans une pièce datée du 24/02/1783, Ferdinand Pourbaix, François COUTAUX et Jean MALENGRE sont cités comme associés des fosses de Sart-Lonchant.

D'autre part, il n'est pas exclu qu'il ait acquis également des intérêts dans la société de Haine-St-Pierre-La Hestre. En tout cas, le tableau des quotités appartenant à chacun des actionnaires de cette société, publié au 15/12/1856, fait apparaître les noms de Mme V. Pourbaix pour 17,56/8000, Mr Augustin Pourbaix pour 6,58/8000 (il s'agit ici du médecin, fils de Constantin) et M. F. Pourbaix pour 6,58/8000 (A.E. Mons, Mariemont-Bascoup, fonds II n° 658, p.p.221-222, in ACAC, tome V, 1967.).

Dans l'acte (copie du XIX ème, A.E.Mons, notaire DEHOUSSY), entre les entrepreneurs des charbonnages de Redemont et de Longtain, le 17/07/1764, un Ferdinand Pourbaix est cité comme un des entrepreneurs du second (in ACAC, tome V, 1967, P.204 sur "La Hestre 1792-1927".).

Ferdinand fut également fermier du droit de marlotage. Il nous a laissé des plans dont le plus connu est celui qu'il dressa pour le tracé de la route entre Le Roeulx et le Cerisier (futur centre de La Louvière).( voir notre ref:78, page 81. Le marlotage était un impôt d'Etat, correspondant à 10% de la valeur du charbon vendu (dans le cas d'une société minière).)

On trouve également plusieurs pièces de mesures de F.Jh. Pourbaix dans le dossier 458 A.E. Mons, St Foeuillien et dans 448, il existe une petite pièce de 1749 signée par cet individu qui agissait également pour le compte dudit établissement à titre d'homme de fief du comte.

Procuration signée de Ferdinand POURBAIX. (1783)

 

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