POURBAIX Charles Augustin, receveur

C'est ce dernier qui profita au mieux de la fortune en parts de charbonnage léguée par le chanoine Bernard Pourbaix à ses neveux, ceci grâce à la caution hypothécaire que son père Sébastien pu déposer devant le Conseil des Actionnaires du charbonnage. Cette caution était de quarante mille francs de l'époque. Ce n'est pas rien. Comme le jeune Charles Augustin Joseph Pourbaix gagnait en fixe à cette époque douze cents francs par an, cette caution valait trente-trois ans de son salaire ! Et c'était l'employé le mieux payé du charbonnage, avec le directeur des travaux ! Outre la garantie à offrir, le poste avait été acquis par pétition, lorsque le receveur ROLAND était décédé. Cette pétition avait été présentée à l'assemblée le 19 juillet 1824 ( Registre des Résolutions du charbonnage de Bois-du-Luc, n° 1, p.86 verso). Le postulant fut choisi parmi d'autres et confirmé pour un an lors de l'assemblée du 2 août 1824 (op.ct., p.88) à titre provisoire. Il était âgé de vingt-quatre ans; une carrière se dessinait devant lui. Nous constatons qu'il ne s'est pas marié et qu'il n'a pas laissé de progéniture connue. C'est Dieudonné DELATTRE qui lui succéda au poste (voir ref: 58, p.110). PLUMET n'en parle pas (voir ref: 59, mais c'est normal vu que son mémoire sur le charbonnage est volontairement limité à la période 1800).

LA NOMINATION
"...après avoir pris en considération le mérite et la qualité respective des candidats, l'assemblée générale donne la préférence à Charles Augustin Joseph Pourbaix, d'Houdeng .......Cependant, comme l'aptitude et la capacité dudit Charles Augustin Joseph Pourbaix ne sont pas encore suffisamment connues de la Société, l'assemblée générale décide que cette nomination n'est que provisoire jusqu'au premier janvier 1825 et que si à cette époque, ledit Pourbaix est reconnu capable, il lui sera lors donné une commission définitive; en attendant, il jouira du même appointement que le receveur décédé. Le cautionnement exigé est de 40.000 francs en immeubles et en actions.- Est intervenu le prénommé Sébastien Joseph Pourbaix, père dudit Charles Augustin Joseph, lequel a déclaré 1) se porter caution pour son fils envers la société, pour toutes les recettes et gestion dont le dernier demeure chargé jusqu'au premier janvier mil huit cent vinq cinq 2) s'oblige, dans le cas où son fils (illisible) définitivement de la recette, de fournir pour lui caution hypothécaire jusqu'à concurrence de la dite somme de 40.000 francs.."

 

La maison du receveur de la première époque. Ce bâtiment qui devint ultérieurement la Maison sociale où avaient lieux réunions et assemblées existe toujours.

dessin de Canelle

 

Charles Augustin sera donc le troisième receveur de sa lignée en quatre générations.( Assemblée du 2 août 1824, page 88, registre N° 1 - Archives de Bois-du-Luc, A.E. Mons)


 

DONNEES GENEALOGIQUES

Il descendant direct d'Auger Pourbaix, il porte le numéro 232313 de notre nomenclature. Resté célibataire.

Il était également descendant d'Alexandre RIPOTEAU et de Eloi André MONOYER, tous deux créateurs du charbonnage de Stépy-Bracquegnies. Il descendait également de Charles SIMON, autre ouvrier créateur du charbonnage.

fils de Sébastien Pourbaix (1767-1854), faiseur de bas, cultivateur, rentier, époux de Marie Claire RIPOTEAU

fils de Martin Joseph Pourbaix (1742-1780), receveur, et de Marie Claire MONOYER

fils de Charles Augustin Joseph Pourbaix (1711-1779), receveur et de Marie Françoise HENRY

fils de Jean Joseph Pourbaix (1686-1741), maître des fosses, directeur de travaux et de Marie Nicole SIMON

fils d'Auger, maître des fosses et de Jacqueline RENSON


 

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