POURBAIX Camille et les Polonais (46587133)

Cette famille, à l'initiative d'un de ses ressortissants établi à l'époque au Canada (Boleslaw de Pourbaix), a édité en 1985 une plaquette généalogique reprenant l'ensemble de la famille connue descendant de Camille. Voici ce que l'on peut lire comme légende à cette planche:

This work is dedicaced to our parents Camille de Pourbaix and

Maria Miaczynska. Camille de Pourbaix came to Poland in

1889 with his father, mother and two sisters and married

Maria Miaczynska in 1910.

On his return in 1916 from a two year exile in Perm'Ural

Mountains, U.S.S.R., for helping Polish patriots under the

Russian occupation of the early 1900's he built the Church of

St. Anthony in Antonowka, Poland.

In 1928 he received the "Polonia Restituta" for his patriotism.

In 1933 he was appointed by Pope Pius XI as a Chamberlain of

Honour of the Sword and Cape.

Littéralement, ce signifie: "Ce travail est dédicacé à nos parents Camile de Pourbaix et Marie Miaczynska. Camille de Pourbaix vint en Pologne en 1889 avec son père, sa mère et deux sœurs et épousa Marie Miaczynska en 1910. Lors de son retour, en 1916 de deux années d'exil dans les montagnes de l'Oural, U.R.S.S., (où il avait été déporté) pour avoir aidé les patriotes polonais, lors de l'occupation russe du début du siècle, il fit construire l'église de St Anthony de Antonowka, Pologne."

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Cette légende est accompagnée des armes de Pourbaix et des comtes Myaczynski, armes que l'on peut voir au chapitre héraldique.

Pour notre part, nous avions déjà recueilli les éléments suivants, à savoir que Camille était parti avec ses parents alors qu'il était âgé approximativement de vingt ans et qu'il fut un digne successeur de son père.

Suite à son comportement très pro-polonais, Camille fut déporté en Oural (Perma). Manifestation courageuse mais dangereuse à une époque (Première Guerre mondiale), les bolcheviques déportaient en masse les patriotes polonais en Sibérie. A son retour, il fit le voeux d'ériger à ses frais, à quelques kilomètres de sa propriété, une église dédiée au culte catholique romain, ce qu'il fit en 1926. Ce serait essentiellement à cause de cette action que les autorités locales auraient soumis un dossier à Rome qui lui avait accordé le titre honorifique de Camérier d'Honneur de Cape et d'Epée.

C'est le quatre juin 1910, en l'église des Franciscains de Léopol, à 10 heures, qu'il épousa la fille du comte et de la comtesse Miaczynsky, Marie comtesse Miaczynska.

Nous ignorons à partir de quelle époque la famille fit usage de la particule. Néanmoins, il est bien établi qu'elle fut ultérieurement utilisée et consacrée par l'usage. Sur le faire-part d'Augusta (avec Valentin Skarbek de Kruszewski), il n'en est pas encore question (1898). Sur le faire-part de Camille (ci-avant) de 1910, pas davantage. On note également qu'il n'en est pas fait usage non plus en 1912 sur le faire-part de décès de Rosa MOUTIER, femme d'Honoré et belle-soeur d'Auguste (à Féron en 1912).

Nous ne possédons pas de portrait de l'émigrant mais de méchantes photographies de nombreuses fois reproduites de ses trois enfants. Ceci provient du fait de la guerre et de la confiscation et du saccage de leurs propriétés en Pologne et Biélorussie.

Retenant que toutes les familles polonaises sont issues de la branche d'Antoine et, à ce titre, ils sont tous mes cousins. L'émigrant s'appelait Auguste Pourbaix et sa femme Irma Sidonie Ravaux. Il était le fils de Honoré Désiré, fils de René Joseph, fils de Jean-Baptiste, fils de Jean-Baptiste, fils d'André Joseph, fils d'Antoine et de Claire Rondeau. Antoine, considéré comme l'auteur de la branche serait le fils d'André de Pourbaix.

Nous ne possédons pas leur portrait mais bien ceux de leurs trois enfants, Augusta, Renée et Camille, nés successivement en 1876, 1878 et 1873, tous en Belgique.

Augusta épousa un Valentin Skarbek de Kruszewski. Voici son portrait.

Renée n'est pas la seule princesse rattachée à la famille Pourbaix, mais c'est la seule Pourbaix qui soit devenue princesse (elle est également citée comme marquise). En épousant Wladyslaw Ignacy, prince Gedroyc, elle entrait dans une des familles les plus puissantes à cette époque de la Pologne.

Enfin, nous possédons également le portrait de Camille et de son épouse née comtesse Miaczynska, des comtes polonais Miaczynski.

Après la guerre les fils de Camille de Pourbaix survivants ne sont pas tous restés en Pologne. Kazimierz, qui avait terminé ses études à l'université clandestine de Varsovie, et sa jeune épouse née Treter revinrent en Belgique avec un minimum de papiers où seule, la notion de de Pourbaix était indiquée. Nés polonais, ils furent naturalisés ultérieurement. Franciszek de Pourbaix, son frère médecin, est également revenu et s'est marié en Belgique. Décédé en 1996, il est inhumé au cimetière de Binche. D'autres familles sont également revenues en Belgique, dans la région de Bruxelles. Bolewslav est parti au Canada.

On trouvera facilement dans les annuaires téléphoniques belges, des numéros qui correspondent avec ces gens qui sont forcément tous cousins très proches et qui se connaissent. On en trouve également dans différentes activités en consultant Internet.

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