NICOLAS AUGUSTIN POURBAIX

Médecin aisé penché sur le sort de la classe ouvrière

La maison

Plan Popp 1860 St-Vaast, le long de l'actuelle rue de Bouvy qui partait du carrefour du Drapeau-Blanc vers le pont de l'Olive, se trouvaient déjà les châteaux Gravez (devenu château Gilson) et le château d'Amand Mairaux. Celui d'Augustin Pourbaix n'était pas encore visible. Il se trouvera plus tard dans la grande parcelle vide intitulée 59 et des.......

Pour ceux qui peuvent prendre des points de repères car ils connaissent les lieux, partez visuellement de l'ancienne église de La Louvière située place Jules Mansart. Elle s'appelait la place des Martyrs. Remarquez que la rue Albert I (rue du Commerce) n'existe pas encore et l'on se rend au Hocquet via l'actuelle rue du Temple qui est le prolongement de l'ancestral chemin de St-Vaast à Nivelles. Descendez la rue des Amours et vous vous trouvez face au château Gilson. Partez vers la gauche (sur la carte) pour vous diriger vers le pont de l'Olive. Sur votre droite, vous ne voyez pas la maison du médecin ni la rue Abelville, ni la rue du Travail qui n'ont pas été tracées. Ici, plus bas, successivement, les grandes maisons Mairaux et Gravez (devenue Gilson), vers 1900, puis leur situation.

 

A gauche, la propriété du médecin, à droite les propriétés Mairaux et Gilson.

La même vue en 2002

La propriété du médecin n'apparaît donc pas sur les plans cadastraux classés St-Vaast et La Louvière pour 1860. Nous devons donc attendre les plans cadastraux de 1865-75 pour voir enfin sa propriété. Nous n'avons pas trouvé de matrice de la même qualité que précédemment mais à défaut…..

Nous n'avons pas trouvé de photographie ou carte postale ancienne qui représenterait le "château" de Augustin Nicolas Pourbaix. Seulement une photographie de sa rue où l'on voit par hasard le devant de sa propriété, avec les bâtiments annexes et la grille.

La matrice cadastrale nous indique à l'article 751 qu'il a un foncier de 21 ares pour sa terre et 8 ares pour sa maison. Comme on le voit, son terrain allait jusqu'à la rue du Marché qui fut tracée dans l'axe de l'église.

Voici en premier lieu deux photographies récentes qui montrent deux aspects de cette imposante maison.

Le bâtiment annexe accolé sur la gauche de la photo est récent et ne faisait pas partie de la maison originale.

En front de rue, de part et d'autre, existent depuis la première époque (voir le plan Popp), deux bâtiments annexes qui ont été conservés. Etaient-ils des maisons que le médecin donnaient à loyer ou étaient-ils des annexes servant d'écuries ou de clinique privée, modifiés par la suite?. Sur la photo ancienne, datée de 1900, on constate que les deux bâtiments étaient déjà selon leur aspect actuel. Mais les portes d'entrée se trouvent dans la propriété et non à front de rue où on ne peut voir que des fenêtres. S'ils servaient à l'origine comme conciergerie, cabinet de consultation ou écurie, il ne faut pas être étonné qu'ils aient été modifiés, sans doute agrandis par la veuve Pourbaix, née Zoé Lamblot. Le médecin est en effet mort en juillet 1897, tandis que Zoé resta veuve jusqu'en décembre 1921. Elle est décédée à La Louvière donc sans doute dans son "château". Les héritiers gardèrent cette propriété jusque dans les années 70. Aujourd'hui, il a été transformé en bâtiment scolaire.

Nous sommes à peu près certain que la maison fut construite en 1868, à cette adresse qui semble étrange aujourd'hui: rue du Sart-Longchamp, numéro 38 devenue aujourd'hui la rue de Bouvy. En effet, cela semble prouvé par la grande pierre bleue qui se trouve entre le dessus de la porte et le balcon. Dans un cadre aux coins grecqués, on peut lire:

A P 1868 Z L

Dont la signification est évidente… pour qui sait le deviner:

Augustin Pourbaix 1868 ZLamblot

architecte: E. CORNET

Il construit une grande maison, propre à ses activités. Mais il avait été élevé dans une autre grande maison, celle de son père, à Houdeng, comme le montre cette photographie due à l'abbé Robert POURBAIX

 

Sur le père Constantin Pourbaix, dernier contrôleur des charbonnages de Bois-du-Luc, on pourrait encore en dire beaucoup. Particulièrement pour des éléments au second degré: par exemple, il savait très bien que ses enfants avaient droit aux bourses d'étude créées par le Dr Laurent dont ils descendaient par les frères. A cette époque, on avait donc dans la famille de solides notions de généalogie que nous n'avons plus, vu que le Dr Laurent était mort en 1679.

voir suite 1

Christian GOENS - LA LOUVIERE - Belgium - octobre 2002

révision mars 2004

tous droits réservés