NICOLAS AUGUSTIN POURBAIX (suite 1)

Pour en revenir à Augustin Pourbaix, à remarquer que s'il avait une grande maison, ce n'était pas nécessairement pour le pas de porte. Il semblerait qu'il hébergait également sa belle-mère comme le prouverait cette annonce mortuaire où il est dit que la dernière demeure de la décédée était, en 1882, rue de Bouvy

Pourquoi Augustin Pourbaix s'établit-il à St-Vaast au hameau de La Louvière alors qu'il était de Houdeng? Question d'opportunité, sans doute. Il avait fait ses études à Louvain et était, comme son frère, parti de nombreuses années. Sans doute y avait-il depuis longtemps suffisamment de médecins accoucheurs en Houdeng. La population de La Louvière croissait à une allure extraordinaire. On bâtissait à tout casser comme on ne l'a plus fait qu'après la guerre 45. La ville champignon avait besoin de gens de sa sorte, tant pour les notables qui s'installaient que parmi les ouvriers. Et des ouvriers, il en soigna toute sa vie. Mais il ne devait pas être étranger au monde des enrichis et des notables qui faisaient construire, comme lui, de riches demeures, le long des grands axes qui traversaient la nouvelle ville. Sa fortune, particulièrement suite à la mort de ses parents et de ses beaux-parents (le père Lamblot était maître de rivage et devait être une relation du père Constantin Pourbaix, dernier contrôleur du charbonnage de Bois-du-Luc), devait être très confortable. Descendant des Pourbaix créateurs de charbonnage mais également des Thiriar, Defer et autres, il tenait dans sa cassette un nombre considérable d'actions charbonnières qui le mettait à l'abris du besoin, et sa profession n'était sans doute qu'accessoire et lui permettait de se situer dans son environnement social car il n'est pas du tout certain qu'être médecin à cette époque apportait la richesse.

Il avait perdu son père en 1865, comme nous le montre cet extrait du faire-part où il est cité avec son frère et sa parentèle

Remarquons que les femmes des garçons ne sont pas citées car ils n'étaient pas encore mariés. Les Daubresse sont les maître verriers d'une industrie perdue dont les bâtiments, en forme de ruine, se voient encore dans le parc Boël, derrière l'ancien château Boël, près du pont Capitte (du nom de la veuve Boël), à la limite actuelle de La Louvière et Houdeng.

Quant à son propre faire-part mortuaire, le voici sans commentaire

LA BANDE A DUQUESNE S'INSTALLE

Le château Pourbaix devint par la suite le château Mairiaux, suite à l'installation de l'ophtalmologue du même nom.
Hélas, c'est dans ce bâtiment que la bande à Duquesne vint s'installer en 1944, à la réquisition de celui-ci. Il fit effectuer des travaux et notamment la construction de cachots dans les caves et d'un stand de tir dans le jardin.
Hommage soit rendu ici aux résistants qui y ont été torturés. Voilà une bien triste histoire après tant de civisme.
Le bâtiment est encore, en 2003, une annexe du Lycée royal.

 

POURBAIX Nicolas Augustin, d'abord médecin à St-Vaast

Docteur en médecine (chirurgie et accouchement UCL), installé à La Louvière-St-Vaast depuis le 06/11/1858, tuteur des enfants de son frère enseignant décédé, décédé à l'âge de 66 ans; il était président d'honneur du Syndicat Médical du Centre, conseiller communal de St-Vaast avant la séparation (de La Louvière). Lui-même n'avait pas gardé d'enfant.

Voir archives Communales de La Louvière à Houdeng. Population de Houdeng-Aimeries, volume N° 5 1847 à 1866.

Divers: 1873, le 18 septembre arrêté royal qui décerne la décoration civique instituée par arrêté royal du 21/07/1867 à 20 personnes qui se sont particulièrement dévouées à l'occasion de maladies épidémiques dont A. Pourbaix, docteur en médecine à La Louvière, la croix de deuxième classe.

Dans son ouvrage 'Les batailles pour la santé dans le Centre', le docteur Roger Darquenne (+) nous dit plus précisément:

page 36-37: Concerne le traitement de la variole et la vaccination, soit par vaccin humain, soit par lymphe animale: en 1871 eu lieu une terrible épidémie (21315 morts en Belgique) due à la guerre franco-allemande. Le docteur Augustin Pourbaix est cité pour rester hostile à la lymphe animale. C'est pourtant celle-ci qui prévaudra après 1882.

page 39 et 41: le choléra de 1866 Houdeng-Aimeries et de Strépy-Bracquegnies de 1892.....La maladie dévaste le pays de Charleroi: plusieurs médecins y succombent. Les actes de dévouements sont récompensés par des croix et médailles civiques. Plusieurs praticiens du Centre en sont honorés: Croix civique de 2 eme classe: CASTAIGNE, d'Estinnes-au-Val; médaille civique de première classe: Victor COURTOIS de Stépy-Braqugnies et Augustin Pourbaix de Saint-Vaast, etc.

NOTE: en 1993, le SCGD, section Hainaut, a organisé une exposition généalogique où l'on présentait des documents et des objets ayant trait à l'histoire des familles. On y présentait entre autre des assiettes d'Anna Boch au chiffre d'Augustin POURBAIX.

Il fut membre fondateur de la S.A. La maison ouvrière de La Louvière le 25/02/1893 avec un dixième du capital. Il faut noter que cette société existe toujours aujourd'hui, indirectement car la société de prêt pour logements sociaux devint 'La maison familiale' en 1970 puis fut fusionnée avec la société 'La Prévoyance' le 28 août 1980.

Voir à ce sujet le livre fascinant de Jules Vanhese, édité en 1993: "Une société de crédit……La Prévoyance s.a. à La Louvière".

 

Pourbaix Nicolas Augustin (253B13), dit Augustin est né à HOUDENG-AIMERIES le 14/12/1830 et est décédé à LA LOUVIERE le 22/07/1897. Il était le fils de Constantin POURBAIX, dernier contrôleur du charbonnage de Bois-du-Luc, et de DELATTRE Marie Françoise, fille du bourgmestre de Houdeng, Pierre Joseph DELATTRE qui fut également bourgmestre de Goegnies.

Augustin épousa à Seneffe le 13/02/1868 LAMBLOT Zoé et construisit sa maison à la rue de Bouvy. Elle était née à CHIMAY le 06/08/1837 et est décédée à LA LOUVIERE le 09/12/1921. Elle était fille de Charles Joseph, maître de rivage décédé à Seneffe 21/11/1860 et de BRICOURT Adolphine, citée rentière en 1860. Charles Joseph est également cité receveur de l'enregistrement.

 

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Christian GOENS - LA LOUVIERE - Belgium - octobre 2002

révision mars 2004

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