Paul Saintenoy

Avant de proposer quelques articles qui concernent l'architecte, il y a lieu de donner quelques indications d'ordre généalogiques, le site étant a priori dédicacé à cette démarche.

Nous connaissons dans ce qui a été dit précédemment le rattachement de Paul Saintenoy avec la famille Pourbaix puisque, ayant épousé Louise Ponselet (1873-1947), il voyait ses enfants descendre également des Pourbaix.

Paul Saintenoy est né le 19 juin 1862 à Bruxelles de l'architecte Gustave Saintenoy (1832-1892) et de Clotilde Cluysenaar (1834-1903), la fille de l'architecte Jean-Pierre Cluysenaar (1811-1880).

Paul est mort à Bruxelles le 18 juillet 1952 à l'âge de nonante ans.


Portrait de Paul Saintenoy par Paul Artôt (1875-1958)
collection privée

Paul Saintenoy fut:

Architecte du Domaine du Roi, membre, puis président de l'Académie Royale des Arts, Sciences et Lettres de Belgique, membre, puis Président de l'Académie Royale d'Archéologie de Belgique, membre correspondant de l'Institut de France, vice-président (1943) de la Commission Royale des Monuments et Sites.

On lui connait deux enfants:

- Jacques Saintenoy (1895-1947), architecte
- Jacqueline Saintenoy (1900-1978), épouse Pierre Pucheu, ministre du Maréchal Pétain pendant quatorze mois, industriel né en 1869, fusillé en Algérie en 1944. Descendance (quatre enfants).


 

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L'Old England

Paul Saintenoy (19 juin 1862 – 18 juillet 1952) est un architecte, enseignant, historien de l'architecture et écrivain Belge.

Il est né à Ixelles (Bruxelles), fils de Gustave Saintenoy, et petit fils de Jean-Pierre Cluysenaar, tous deux architectes. Il débute l'étude de l'architecture à Anvers en 1881 puis retourne chez lui pour compléter sa formation à Bruxelles en compagnie de Victor Horta et de Paul Hankar, il est fortement influencé par l'Art nouveau. Intéressé par l'archéologie, il occupe un temps le poste de secrétaire général de la Société royale d’archéologie de Bruxelles. Il débute une carrière d'enseignant, en 1910, à l'Académie royale des Beaux-Arts de Bruxelles en tant que professeur d'histoire de l'architecture, fonction qu'il exercera une trentaine d'années.

À la fin de la Première Guerre mondiale, Saintenoy était membre de la Commission royale des Monuments et des Sites où il a joué un rôle important dans la reconstruction de la Belgique après-guerre.

Paul Saintenoy est mort en 1952 et a été inhumé dans le cimetière d'Ixelles, commune du sud de Bruxelles.

Réalisations

Rénovation de l'Hôtel Ravenstein (1894), 1-3 rue Ravenstein (Hôtel du XVIe siècle) Bruxelles-ville

Pharmacie Delacre (1895), néo renaissance, néogothique, 64-66 Montagne de la Cour (à côté de l'Old England) Bruxelles-ville

Grand magasin Old England, 2 rue Montagne de la Cour, Bruxelles-ville (1898-1899) ancien magasin de vêtements devenu aujourd'hui le Musée des instruments de musique. Il y exprime sa modernité par l'utilisation du fer et du verre qui permettent de dégager l'espace et d'y faire entrer un maximum de lumière.

Hôtel Baron Lunden, 81 avenue Louise, Bruxelles-ville (1898)

Maison Losseau, 37 rue de Nimy, Mons (1899)          

Maison particullière au 34, rue du Taciturne, Bruxelles-ville, commandé par J. Van Ophem (1900)

Palais de justice de Binche

AUTRE ARTICLE

Paul SAINTENOY

(1862 - 1952)

Architecte et professeur d'art belge

Fils d'un architecte, Paul Saintenoy suivit une formation d'architecte à partir de 1881 à Anvers, en Belgique, et ensuite à Bruxelles. Ses premières oeuvres, vers 1890, furent influencées par le renouveau du style de la Renaissance Flamande.

Paul Saintenoy adopta le style Art Nouveau, dominant à l'époque, à la fin des années 1890 et réalisa le célèbre bâtiment des Grands Magasins Old England, au 2 rue Montagne de la Cour (1899) ainsi que l'Hôtel Baron Lunden, au 81 avenue Louise à Bruxelles. En collaboration avec les architectes Sauvage et Sarrasin, il réalisa la Maison Losseau, au 37 rue de Nimy à Mons, enrichie d'une décoration intérieure originale réalisée par Emile Gallé.

Après 1904, il se tourna vers un style plus classique et à partir de 1910 il commença sa carrière de professeur d'art à l'Académie Royale des Beaux Arts à Bruxelles.

Son oeuvre la plus connue et la plus admirée, reste incontestablement le bâtiment des Grands Magasins Old England, qui est peut-être l'oeuvre Art Nouveau la plus typique à Bruxelles, avec ses 6 étages en verre et en fer forgé, agencé en courbes linéaires d'une grande beauté; la façade est une des façades Art Nouveau le plus reproduites en Belgique. Aujourd'hui il abrite le Musée des Instruments de Musique.

Oeuvres majeures:

Anciens Grands Magasins Old England (aujourd'hui: Musée des Instruments de Musique), Bruxelles (1899);


Hôtel Baron Lunden, Bruxelles (1898);


Maison Losseau, Mons, Belgique (1899).


Bruxelles - rue du Taciturne 34 (Paul Saintenoy - 1900)

2005 Yves Hanotiaux

Art nouveau avec une forte influence classique.


AUTRE ARTICLE

Hôtel Saintenoy

Bruxelles    27-03-2007

Récit d’une visite de cet hôtel par un amateur inconnu.

Il nous apprend que cette maison de maître n’a pas été conçue par Paul Saintenoy, mais qu’il l’a achetée, habitée et agencée selon ses conceptions esthétiques d’époque. En fait, l’article ne nous permettra pas de distinguer à 100% ce qui lui est du.

Visite de la maison classée sous le nom Hôtel Saintenoy ouvert dans le cadre de "découvrir le visage européen de Bruxelles" n°68.

Association des Hongrois de Belgique, 123 rue de l'Arbre Bénit 1050 Bruxelles (rue partant de la chaussée d'Ixelles entre la porte de Namur et la Maison communale).

Ce joyau de l'architecture bâti en 1870 est, depuis 1956, la propriété de la Mission Catholique Hongroise avec ses vitraux connus mondialement. (D’après la brochure)

Rue de l’Arbre-Bénit et l’entrée de l’Hôtel Saintenoy.

Rez-de-chaussée. Plafond d’un couloir. Rampe d’escalier. En levant les yeux, un vitrail surmonté d’une partie détruite suite à un bombardement.

Le vitrail et la sculpture « Saint-Michel terrassant le dragon », symbole de la ville de Bruxelles.

A gauche, la chapelle du premier étage. Au centre, retour dans le couloir du rez-de-chaussée et vue sur le plafond de la chambre dans laquelle étaient présentées des spécialités hongroises.
A droite, au rez-de-chaussée, le local principal, une vue du côté de la façade arrière.

Le local principal de réception de l’association dans l’Hôtel Saintenoy, le plafond, le vitrail « La Vague » de l’intérieur et ce qu’on en voit de la rue.

Le vitrail, de 1897, est célèbre et connu sous le nom de la « La Vague ».
Une jeune femme fait face à la mer.
Sa chevelure et les vagues forment des arabesques typiques de l’Art Nouveau.
Privat-Livemont a dessiné le carton à la demande de l’architecte Paul Saintenoy pour l’hôtel qu’il venait d’acquérir.
Raphael-Evaldre a réalisé le vitrail.

Le guide s’est présenté comme celui qui a fait classer la maison. Malheureusement j’ai raté la plus grande partie des explications concernant la maison.

Si j’ai bien compris et bien mémorisé...
Au moment de l’achat en 1956 la maison était très délabrée. De nombreux réfugiés hongrois arrivent en Belgique et c’est un curé qui l’a achetée. Le curé est mort jeune, mais comme l’a signalé le guide, après avoir payé le dernier franc.
Au dernier étage se trouvait une citerne qui, sans doute du temps de Paul Saintenoy, était remplie en montant l’eau seau après seau et c’est ainsi que la maison était l’une des premières à disposer de l’eau courante (à la force des bras des serviteurs).
Les documents d’achat permettent de savoir d’où viennent les éléments décoratifs. On sait par exemple de quelle maison détruite à Bruxelles provenait la rampe d’escalier visible au rez-de-chaussée.
La demande de classement a été acceptée ce qui suppose une aide financière bienvenue pour une pauvre mission mais les remboursements ne suivent pas. Je suppose que l’association regrette peut-être maintenant le classement qui apporte plus de tracas que de soutien.
De petits morceaux de papier découpés et décollés par la commission de classement au rez-de-chaussée a permis de découvrir que le papier mural recouvre des fresques sans doute réalisées du temps où l’architecte Paul Saintenoy y résidait. Mais l’association hongroise ne dispose évidemment pas de fonds permettant la rénovation.
La visite a aussi été l’occasion de déguster une bonne pâtisserie hongroise.

Un visiteur a signalé que lui-même a séjourné quelque temps dans la maison en tant que réfugié et cela a été l’occasion de découvrir l’ancienne cuisine dans les sous-sols.

Merci à cette personne qui nous relate cette visite.


AUTRE ARTICLE QUI CONCERNE LES PROJETS DE CONSTRUCTION D’UNE BIBLIOTHEQUE ROYALE – anecdotique

La référence est égarée. Merci aux auteurs.

Si l'ensemble formé par les bâtiments et le Jardin botanique fut de tous temps considéré comme un des plus beaux sites de Bruxelles, cela ne l'empêcha pas d'être régulièrement menacé de reconstruction, de transformation voire de destruction.

Après la mort du roi Albert 1er en 1934, la Belgique décide d'élever à sa mémoire un monument. Le roi Léopold III exprime le vœu que ce mémorial prenne la forme d'une bibliothèque nationale moderne. Se pose alors la question du choix du site adéquat pour accueillir une institution de cette importance à Bruxelles. Le suggestion de Jules Destrée, d'implanter ce mémorial aux Monts des Arts est retenue au programme.


Gaston Brunfaut, projet pour l'édification de la Bibliothèque
Royale Albert 1er sur le site du Jardin Botanique

1938

Cependant, petit à petit, les regards se tournent vers d'autres emplacements, dont l'ancien observatoire, l'hôpital Pachéco et ... le Jardin botanique, qui apparaît comme un ensemble désuet, appelé à disparaître avec le déménagement de l'institution scientifique qu'il abrite.

En 1935, le ministère des Travaux publics organise donc un concours sur ce site. La levée des boucliers est générale à Bruxelles et dans le pays. Pourtant le concours est bel et bien lancé.


Paul Saintenoy, projet pour l'édification de la Bibliothèque
Royale Albert 1er derrière le Jardin Botanique

1938

L'attitude des associations professionnelles d'architecture mais aussi de nombreux architectes de renom (Horta, Saintenoy,...), est particulièrement révélatrice de la violence de l'opposition que rencontre le projet. Il s'en trouvait néanmoins pour déposer des projets parmi lesquels Paul Saintenoy lui-même, qui conserverait le Jardin botanique intact et implanterait la bibliothèque sur l'îlot situé derrière les bâtiments, leur conférant un arrière-plan pour le moins surprenant!

La violence des protestations a pourtant raison du projet : les serres du Jardin botanique sont sauvées! Le site définitivement retenu pour la bibliothèque Albertine est le Monts des Arts.

Enfin, pour terminer, un autre monument découvert par hasard: la chapelle funéraire de la famille Spreutels au cimetière d'Ixelles: elle est signée Paul Saintenoy.

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