LES SEIGNEURS D'HOUDENG

En généalogie, il faut éviter d'isoler les généalogies de leur contexte historique. Avec quelques majorations ponctuelles, nous allons tâcher de situer le mieux possible les familles étudiées dans leur environnement. La petite étude ici présentée n'est pas le simple résultat d'une compilation de la littérature historique régionale: elle est combinée avec le substrat de recherches au niveau du notariat et des archives de Bois-du-Luc parce que nous avons cherché l'implication socio-économique de la noblesse locale et son influence sur les familles. Qu'on ne s'étonne pas que nous reparlions des charbonnages et des familles qui les ont créés.

Les familles Pourbaix, en partant d'Houdeng, ont créé une cinquantaine de souches secondaires, dans beaucoup de sites géographiques et historiques différents. Nous n'allons pas les analyser tous ici. Comme moyen terme, nous proposons de cadrer de façon plus précise les souches en provenance d'Houdeng car elles sont les plus nombreuses. Ces souches du dix-septième et du dix-huitième siècle ont été indubitablement influencées dans leur vie de tous les jours par les lois locales, les seigneurs locaux, la création des industries, etc. Aussi, nous pouvons essayer de reconstituer ce milieu pour cette époque; il a influencé les ancêtres de plus de 80% des Pourbaix que l'on trouve encore aujourd'hui.

Hainaut

A l'époque féodale, le comté de Hainaut était morcelé en une quantité invraisemblable de fiefs et d'arrière-fiefs dont nous ne pouvons parler en détail (1). Il faut savoir que pour l'époque précitée, le territoire administratif des anciennes communes de Houdeng-Aimeries et de Houdeng-Goegnies, aujourd'hui rattachées dans l'entité 'Ville de La Louviére' (2), était partagé en trois juridictions principales: la seigneurie de Houdeng, la seigneurie de Goegnies-Houdeng et la seigneurie de Goegnies; ces deux dernières relevant de la maison de Croy qui était le plus gros seigneur de la région. On devait également compter sur la présence des abbayes: d'Aulnes, de Saint-Denis-en-Broqueroie, de Saint-Feuillien, de Bonne-Espérance. Tout cela sur un territoire bien exigu.

On définissait autrefois un terroir comme étant la circonscription d'une paroisse ou d'un village, tandis qu'on appelait jugement l'étendue d'une seigneurie haute-justicière. Or, le terroir de Houdeng comprenait deux seigneuries de haute-justice (3): la seigneurie principale de Houdeng d'une part et, d'autre part, un ensemble de biens considérables relevant de la terre du Roeulx (aux de Croy depuis 1432); ces derniers se rattachaient à la juridiction civile du village de Goegnies. Il existe donc une disparité entre ces anciennes juridictions et les villages modernes de Houdeng-Aimeries et de Houdeng-Goegnies dont les appellations sont abusives par rapport aux terroirs anciens. Les concepts étaient différents: ainsi, des (arrière-) fiefs de Houdeng étaient situés également à Saint-Vaast, à Mignault et à Haine qui dépendaient du même seigneur et de la même loi. Ces enclaves ne sont d'ailleurs pas toujours bien discriminées les unes des autres ni par rapport au jugement principal.

La seigneurie de Houdeng à l'époque de la constitution du charbonnage du Grand Conduit était à Joseph François le Danois, dit de Neuchâtel, seigneur et vicomte de Houdeng et Grand Maréchal héréditaire d'Hainaut etc., époux de la comtesse de Cernay, future douairière.

Blason du village de Houdeng, d'après les albums de Croÿ

 

A la tête de cette seigneurie, leur fils leur succéda: François Marie le Danois, comte de Cernay, seigneur de Raisme et de deux grandes forêts dudit Raisme, Maréchal héréditaire du Hainaut, colonel de cavaillerie et chef d'une brigade de la gendarmerie.

Ces seigneurs étaient haut-justiciers sur la seigneurie d'Houdeng et de ce chef, ce sont eux qui accordèrent les octrois pour l'exploitation du sous-sol par les comparchonniers du Grand Conduit; leur droit était l'entrecens qui était une aliquote très importante de la production tirée du sous-sol. C'est un élément qui compta énormément dans la vie des gens de Houdeng à cause de son incidence économique. Cet entrecens variera au cours des décennies du septième denier au seizième denier (4) et pèsera très lourd dans l'économie et l'auto-capitalisation des charbonnages naissants, pendant l'Ancien Régime.

Mis à part le fait que la famille le Danois et leurs successeurs soient les premiers seigneurs - et les derniers - qui aient vraiment profité largement de ce droit d'entrecens comme haut-justiciers en Houdeng et que les le Danois soient à l'origine de la création du charbonnage du Grand Conduit qui deviendra le puissant charbonnage de Bois-du-Luc, cette famille nous concernera jusqu'au 30 août 1740, date à laquelle le Danois vend pour la coquette somme de 80.000 florins à Nicolas François Joseph Biseau, écuyer, seigneur de la Motte-Crohin, trois fiefs dont le premier était la terre, justice et seigneurie de Houdeng (nous sommes sous régime autrichien).

Le Danois vendra au même gentilhomme ses droits de charbonnage (2/10 ème pour 30.000 florins); le comte de Cernay s'en va vers d'autres lieux, ceci après des démêlés avec les Pourbaix, dont on parle à un autre endroit. Le Danois garda cependant la charge de Maréchal héréditaire d'Hainaut, traditionnellement rattachée à la vieille seigneurie de Houdeng (5). Cette charge sera recouvrée par les seigneurs ultérieurs d'Houdeng, on ne sait comment.

Les armes de le Danois de Cernay, d'après l'armorial de J.B. Rietstap, tome 1, 1884/1934, " l'écu est d'azur à la croix d'argent fleurdelisée d'or ". Idem pour le grand Armorial de France, tome III, N° 12.244: le Danoys de Cernay " d'azur à une croix d'argent fleurdelisée d'or ".

La seigneurie de Houdeng était arrivée aux mains de cette famille de la manière suivante: c'est toute une tranche d'histoire, depuis les ducs de Bourgogne. Après que la famille de Houdeng eut disparu de la seigneurie, le comte de Hainaut la fit passer sous les Walcourt. On sait que depuis le 26 juillet 1441, la seigneurie de Houdeng avait été cédée par Jacques de Gaesbeek (d'Abcoude) à Nicolas Rollin (le créateur des fameux Hospices de Beaune), seigneur anobli d'Aimeries (place forte du Hainaut français, près de Berlaimont, actuellement dans le Nord), Grand Maréchal du duc de Bourgogne Philippe-le-Bon. Les Rollin demeurèrent titulaires de la terre d'Houdeng jusqu'en 1625. C'est de cette époque que le village de Houdeng commença a être appelé Houdeng-Aimeries pour le différencier de Goegnies (Goegnies-Houdeng puis Houdeng-Goegnies). La succession vint à s'établir par les femmes: une Jeanne Rollin épousa Charles le Danois, seigneur de Joffreville, gentilhomme du duc Charles de Lorraine et d'origine lorraine. Son fils Jean épousa une Françoise de Neuchâtel également française. Un de leurs fils, Joseph François hérita du titre de seigneur d'Houdeng et de la charge de Grand Maréchal d'Hainaut. C'est alors son propre fils, Jean-François le Danois (de Neuchâtel) qui devint le principal commanditaire de l'affaire du Grand Conduit.

Nicolas Rollin

Une autre famille va donc s'installer en 1740 au château seigneurial (une maison, tour et édifice). En principe du moins, car les seigneurs ont toujours résidé en d'autres lieux. Cette famille est celle de Nicolas François Joseph de Biseau de la Motte, écuyer, qui devint seigneur de Houdeng mais l'était de Crohen, de Bougnies, de Saint-Hilaire, fils quatrième de Pierre Philippe et de Marie Thérèse Hanot.

Il avait épousé Marie Ursule d'Antoing de Rochefort d'Ursel (° 1712), décédée le 18/11/1762 à Houdeng, fille de Pierre Louis, seigneur de l'Escafette, lieutenant-colonel, et de Marie Hanoyl, dont quatre enfants (Poplimont tome XI, op.cit., p. 288).

"Nicolas Joseph de Biseau est décédé le 20 avril 1774 et fut inhumé dans le choeur de l'église de Bougnies où l'on voit encore sa pierre tumulaire. Il eut pour successeur dans la terre d'Houdeng son fils aîné Antoine François de Biseau, lequel avait épousé Sophie Frédérique de Beyens et décédera à Houdeng sans laisser de postérité le 15 mars 1785. Marie Ursule Julie de Biseau, sa soeur aînée, hérita de ses biens et titres (Monoyer, op. ct., p. 26)". (6)

Les armes des de Biseau (ici, les Hauteville, au cimetière de Binche - photo de l'auteur)

Poplimont (op.ct. tome XI p.288) ne parle que de quatre enfants; en réalité, il y en eut cinq. Monoyer, qui s'est sans doute servi des registres de l'état civil et qui pouvait suivre le détail à l'échelle locale, parle bien de ce cinquième enfant. Il s'agit de l'aîné; il n'aura pas de descendance. C'est d'ailleurs en vertu de ce droit d'aînesse qu'il reçut la charge et le titre de son père. Les cinq enfants sont

a) Antoine François, ° 1735, + Houdeng 15/03/1785, époux de Sophie Frédérique de Beyens, sans postérité

b) Henri Aimé, époux de Tahon Jeanne Thérèse Joseph Ludgarde, dont quatre enfants

c) Marie Françoise Eugénie Louise Ursule Julie, dame de Houdeng, + Mons 02/04/1817 à l'âge de quatre-vingt-un ans, épouse d'Alphonse François, marquis de Wavrin, comte de Villers-au-Tertre et du Saint Empire dont quatre enfants (7)

d) Célestine Joséphine, épouse de Charles Louis de Wavrin, baron de Villers-au-Tertre et du Saint Empire

e) Eléonore, épouse de son cousin germain Antoine Joseph de Biseau, seigneur de Pleuseghem, capitaine au Régiment Royal Apostolique, dont trois enfants.

Ce sont ces enfants et leurs successeurs qui hériteront des propriétés mais aussi des quatre dixièmes de part de charbonnage de Bois-du-Luc qui étaient dans la famille, rachetés à le Danois.

La seigneurie de Houdeng restera aux de Wavrin-Villers-au-Tertre jusqu'à la fin de l'Ancien Régime.

Avant d'examiner la succession de Wavrin-de Biseau, voyons rapidement quelle est l'origine des de Wavrin. Nous ne retracerons pas toute l'histoire de cette maison connue depuis le dixième siècle, mais nous nous contenterons de les suivre pendant le dix-huitième siècle et le début du siècle suivant.

(Poplimont tome XI, p.288)

"Alphonse François Joseph, comte de Wavrin-Villers-au-Tertre, est le fils de Ferdinand Théodore François de Villers-au-Tertre et de Marie d'Esclaibes, comtesse d'Hust. Seigneur de Rumilly, de Masnières, de la Clite, de Ramcourt, premier pair du Cambrésis, il est né à Masnières en 1730 et décédera à Houdeng-Aimeries le 24 germinal de l'an X. Il épousera à Mons le 03/08/1769 Marie Françoise Eugénie Louise Ursule Julie de Biseau et eurent quatre enfants. Ils sont:

a) Marie Ursule Julie, comtesse de Wavrin-Villers-au-Tertre, ° Masnières en 1779, + Cambrin en avril 1843, épousa le 29/11/1788 son cousin Marie Joseph Albéric Hubert Ghislain Lambert de Wavrin de Villers-au-Tertre, de la branche de Cambrin, + le 31/01/1856

b) François Alphonse Eugène Joseph, comte de Wavrin-Villers-au-Tertre, ° Masnières le 06/03/1772, décédé sans alliance à Lille le 17/03/1817, élève de Saint-Cyr, lieutenant au régiment de Berchigny

c) Joséphine Albertine Désirée, comtesse de Wavrin-Villers-au-Tertre, ° Masnières le 03/03/1774, décédée en 1842, épousa en 1795 Emmanuel Joseph Haron, cultivateur

d) Marie Joseph Henri, comte de Wavrin-Villers-au-Tertre, né au château de Masnières le 27/12/1776, décédé au château de Houdeng le 11/05/1847, lieutenant au service d'Autriche dans le régiment de la Tour, épouse en premières noces à Wetzlar pendant l'émigration le 18/07/1797 Marie Catherine Wilhelmine Antoinette Emerich, née à Wetzlar le 14/03/1777, décédée au château de Houdeng le 12/04/1820, fille de Philippe Jacques Henri, procureur de la Chambre Impériale et de Marie Catherine Merzig; épouse en secondes noces le 10/10/1822 sa belle-soeur Catherine Antoinette Emerich, décédée au château d'Houdeng le 19/06/1833, dont quatre enfants (Poplimont, tome XI, p. 288) ".

En 1767, Louis XV érigea en marquisat de Wavrin-Villers-au-Tertre toutes les terres de ces derniers. Alphonse François-Joseph prit, en qualité de chef de la branche, le titre de marquis de Wavrin-Villers-au-Tertre en 1774, à la mort de son père. Il accumula ainsi les titres venant de sa famille, de ses acquêts et de sa femme, dont on peut citer celui de Vicomte de Houdeng, Premier Vicomte du Hainaut et Grand Maréchal héréditaire du Hainaut.

 

En rachetant les parts de charbonnage qui étaient, en quelque sorte, attachées à la seigneurie locale, les seigneurs d'Houdeng ont, tout comme les petites familles des Pourbaix et autres Blanquet et Ripoteau, échangé, donné, vendu etc. la partie immobilière de ces actions. En voici quelques traces que l'on trouve dans le registre de résolutions du Charbonnage de Bois-du-Luc ou dans des actes notariés (A.E. Mons).

A l'assemblée générale du Charbonnage de Houdeng en date du 11/06/1787:

" Monsieur le comte de Villers-au-Tertre aiant représenté à la Société un vingtième par lui acquis de feu Monsieur Antoine François Joseph de Biseau, vivant Seig. de Houdeng par obligation personnelle du 3 7 bre 1785 au prix de 16.000 livres....".

Assemblée du 13/06/1796:

" Charles de Wavrin-Villers-au-Tertre fait représentation de 2/20 acquis par acte du 23/10/1795 d'Alphonse François de Wavrin-Villers-au-Tertre pour 20.000 livres argent de France....".

A l'assemblée du 21/08/1797:

" Barthélémy Berlemont du Roeulx fait représentation de 1/40 acquis pour 7000 livres d'Alphonse François de Wavrin et de Madame Julie Ursule de Biseau, par acte notarié du 17 thermidor an V (04/08/1797)....".

Nous sommes sous régime français et le notariat a été restitué.

Lors de l'assemblée générale du 05/05/1818, Charles de Wavrin possède encore 1/10 et 7/8 d'1/20, le restant étant réparti sur le chef d'autres héritiers de la famille: Monsieur Henri de Villers 1/20, les Lefèbvre de Wolff 1/20, Monsieur Harou 1/20 et de Behault 1/30, venant de Bonne de Biseau.

Si bien que des 4/10 d'origine, nous n'en voyons plus que 3/10 et 109/120 d'1/10; mais il manque peu et on connaît les possédants qui sont Plunkett, Berlemont et Mary.

Voici quelle est l'origine des parts chez les Harou et chez Henry Marie de Wavrin: Alphonse François de Wavrin et Ursule Julie de Biseau possédaient encore des parts: ils vont encore en céder une partie de leur vivant à leurs enfants et beau-fils: (notaire Bonnier A., Le Roeulx). Le 21 frimaire an VII, ils réalisent la promesse qu'ils ont faite au citoyen Emmanuel Joseph Haron, cultivateur, après avoir épousé Désirée de Wavrin leur fille cadette, de lui donner pour part de mariage 1/20 du Charbonnage du Bois-du-Luc.

Et le même jour, même notaire, les mêmes parents réalisent également leur promesse à Henry Marie de Wavrin, leur fils, après avoir épousé Catherine Emerick, également 1/20. Cette part est chargée de 205 francs 14 sols et 3 deniers de rente dues à Dominique L'Hoir de Lens et de 183 francs 13 sols 5 deniers dus à Théophile Roulez de Lens. Voilà qui semblerait prouver qu' Ursule Julie avait bien tout 1/10 et encore au moins 1/4 d'une pareille part.

Le fait qu'1/10 était hypothéqué semble vouloir dire que l'aisance n'est pas aussi remarquable qu'il n'y paraît. Et c'est normal car nous sommes au lendemain de la tourmente révolutionnaire et les anciens droits seigneuriaux ont été supprimés en 1792 par le premier régime français, la famille avait émigré etc.

Les Biseau de Bougnies ont acquis leur lettre patente de noblesse pendant la période 1815-1830, en la personne de Henri Donat Joseph de, écuyer. Tous ses descendants font partie de la noblesse. (Revue Pratique du Notariat Belge, liste officielle des nobles de Belgique, page 656, N° 279 du 10/11/1882).

Wavrin-de-Villers-au-Tertre: un représentant qui est Charles Frédéric Amand de, lettre patente du 03/07/1859. Reconnaissance de noblesse et concession du titre de comte transmissible de mâle en mâle par ordre de primogéniture (op. ct. p. 651, N° 279 du 10/11/1882).

Cette maison reçut ultérieurement reconnaissance de son titre ancien de marquis accordé par Louis XV.

Il existe toute une série d'armoiries peintes ou gravées à Houdeng concernant ces familles Plunkett de Rathmore, Wavrin, Wavrin-Villers-au-Tertre et de Biseau. Pour rappel, la commune de Familleureux avait, avant la fusion des communes comme armoiries, celles des de Biseau, soit "d'azur à un chevron d'or et trois trèfles d'argent posés deux et un". Il existe toujours, sur les pilastres de la grille d'entrée du château des seigneurs d'Houdeng, le sceau armorié de l'union Wavrin-Villers-au-Tertre et de Biseau. Il se blasonne de la manière suivante " écus accolés, à dextre d'azur à l'écu d'argent en abîme et neuf billettes du même en orle et à senestre d'azur au chevron d'or et trois trèfles d'argent posés deux et un ".

Le premier est de Wavrin-Villers-au-Tertre, le second est de Biseau. Les deux sommés d'une couronne marquisale et comme tenant, à dextre un homme sauvage et à senestre une levrette. Le château est situé à la "Widange des Bois", à l'extrémité nord du territoire d'Houdeng-Aimeries, à la limite de Mignault et de Familleureux. Ce monument a été acquis au début du XX ème siècle par la famille Boël qui l'habite (extrait de " L'armorial - terre des Seigneurs d'Houdeng ", plaquette due à Monsieur Develeer). Ce château est déjà visible sur la carte Ferraris, section ROEULX en 64 (U8), dénommé Cteau d'Houdeng et répertorié dépendant du village 13 qui est Houdeng-Aimeries. Les de Biseau étaient vraiment des seigneurs résidents et ils avaient fait construire ce bâtiment vers les années 1750-1760. Il est peu connu et encore aujourd'hui, très retiré.

Monoyer, dans son épitaphier, nous apprend page 27, n° 126 que la pierre tombale d'Antoine François de Biseau, seigneur d'Houdeng-Aimeries, décédé en ce lieu le 15 mars 1785, sans postérité, époux de dame Sophie-Frédérique de Beyens, est emmuré dans le choeur côté de l'évangile, dans l'église Saint Jean-Baptiste de Houdeng-Aimeries. Cette pierre est cachée à l'heure actuelle par une boiserie.

Provenant de l'ancien cimetière, emmuré contre la sacristie, la pierre avec armes: "d'azur à neuf billettes en orle et un écu en abîme, le tout d'argent, et l'inscription suivante (op. ct., p. 27, n° 130):

Ci reposent les corps de

1° Monsieur Alphonse-François de

WAVRIN-de VILLERS-au TERTRE

seigneur de Houdeng-Aimeries décédé

le 14 avril 1802 âgé de 75 ans.

2° de dame Catherine MERTZIG, épouse de Mr

Philippe-Jacques EMERICH, en son temps

conseiller à Wetzlaer, décédé le 12 mars 1812,

âgée de 61 ans. 3° de dame Marie-Catherine-

Willemine-Antoinette EMERICH, leur

fille, épouse de Mr Henri-Joseph-Marie

de Wavrin-de VILLERS-au TERTRE, décédée

le 12 avril 1820, âgée de 41 ans.

R.I.P.

Cette pierre semble prouver que la belle-mère d'Henri Joseph Marie de Wavrin avait suivi ses filles. On sait que ce dernier, veuf, épousa sa belle-soeur.

Les de Biseau sont plutôt inhumés à Bougnies. Ceci explique que nous ne trouvons pas de monuments funéraires ici. Les de Wavrin de Villers-au-Tertre conservèrent leur caveau dans la commune de Houdeng-Aimeries où l'on peut encore voir une pierre au cimetière communal, agrémentée, il y a quelques années, d'une plaque de pierre noire armoriée du plus joli effet. Le dessin est gravé en blanc sur le marbre. Malheureusement, les émaux ne sont pas représentés (stries horizontales pour l'azur, etc.) et il est indiqué qu'il s'agit du caveau des marquis de Wavrin de Villers-au-Tertre alors que l'écu est simplement Wavrin (les comtes de Villers-au-Tertre surchargent l'écu de neuf billettes d'argent en orle). De plus, il faut observer que la couronne qui somme les armoiries ne semble pas être une couronne marquisale, ce qui est pourtant le cas au château d'Houdeng (trois feuilles d'acanthe et deux triples perles). Sur un manteau d'hermine, l'écu porte (d'azur) un écu d'argent en abîme. Comme tenants deux hommes sauvages tenant une bannière de l'écu. Comme devise: "Moins que le pas". Comme cris: "Wavrin! Wavrin!", l'écu sommé d'un bonnet de prince (cinq fleurons - visibles -, trois arches perlées, le globe et la croix) (8). Ce type de bonnet est également utilisé pour sommer les armoiries des Croy, telles qu'elles sont représentées sur la pierre qui ornait avant-guerre le pigeonnier du manoir du Sart, pierre qui fut déplacée ensuite sur le pignon d'un bâtiment annexe et qui fut définitivement enlevée vers les années 1965 lors de la vente de ce qui subsistait comme bâtiments. (op. ct., Develeer). Mais les Croy sont des princes; c'est normal qu'ils portent semblable bonnet, tandis que nous ne connaissons pas l'origine de celui des de Wavrin si ce n'est une fantaisie ou une ignorance du graveur ou de la personne qui lui a dessiné le projet de gravure. Il est vrai que la représentation des couronnes a souvent relevé d'une science pas toujours bien exacte. Il s'agit des armes modernes de la famille qui aura connu de nouveaux honneurs, celui du recouvrement du titre de marquis et le droit au manteau d'hermine qui est une distinction héraldique du plus haut niveau.

Les terres de la seigneurie ancestrale d'Houdeng devenues biens nationaux après la destitution de la noblesse, furent rachetées par la société de charbonnage de Bois-du-Luc (9) sauf le château et les terres qui l'entourent, repris ultérieurement par la famille. C'est dans cette demeure que le dernier seigneur féodal d'Houdeng, qui fut bourgmestre de la commune, s'éteignit en 1802.

Les Plunkett de Rathmore sont d'origine irlandaise. Ils vinrent à s'intéresser au charbonnage de Bois-du-Luc par le fait que le premier cité dans les fameux registres de constitution avait épousé une dame Goffart, unique héritière de l'avocat Legoeulle. Cet homme de loi fut un des six co-créateurs de la société du Grand Conduit, en 1685.

Armes de la concession des Plunkett de Rathmore

Avec les Plunkett de Rathmore s'introduisirent au sein du conseil des actionnaires de la société de charbonnage des administrateurs d'une grande compétence. Voici, tirées du registre des assemblées, les représentations faites par Plunkett pour ses achats de parts. Rappelons que la représentation à l'assemblée des actionnaires découlait du règlement original qui visait à ce que les parts cédées restent préférentiellement au sein du groupe formé par les autres actionnaires. Lorsque la société devint beaucoup plus riche, ce qui advint après l'Empire, la société elle-même racheta les parts mises en disponibilité.

A l 'assemblée du 27/07/1776: Jean Joseph Ferdinand Plunkett de Rathmore fait représentation d'1/5 dans 1/4 d'1/10 et 1/5 dans 1/4 du 1/4 d'1/10 par lui acquis le 16/01/1778 à Nicolas François Robert, gendre d'Auger Blanqué pour la somme de 315 livres, à titre de Marie Joseph Blanqué sa femme, fille au Sieur Auger Blanqué, celle-ci héritière de son père....en vertu de l'usufruit passé à loij le 10/05/775 par Marie Thérèse Dupont, veuve d'Auger Blanqué.

Le même jour, le même fait représentation d'1/90 dans 1/10 acquis le 22/04/1778 de Jeanne Pourbaix, fille d'Auger Pourbaix pour la somme de 1050 livres. C'est tout un 1/90 de petit-fils de fondateur qui est ici cédé et qui vaut donc 1/900. Jeanne, la fille d'Auger avait épousé le 11 septembre 1731 DELCUVE Philippe Joseph; elle était née en 1710.

A l'assemblée du 18/03/1779, le même fait représentation d'1/6 dans 1/5 d'1/10 acquis le 16/12/1778 de Nicolas Le Comte du 1/10 de Navarre pour 420 livres.

Le même jour, le même présente 2/5 d'1/8 d'1/10 acquis le 28/12/1778 de Claude François Isidore Huart et de François Joseph Nicaise dans le 1/10 de Navarre pour 462 livres.

A l'assemblée du 09/08/1779, le même fait représentation d'1/5 d'1/8 d'1/10 acquis le 15/06/1779 de François Wattiau, époux de Marie Thérèse Huart du 1/10 de Navarre pour 231 livres. Navarre est un des co-fondateurs de 1685 qui avait donc retenu 1/10 de part de la société qui est citée ici. A l'assemblée du 29/04/1817, le baron Plunkett de Rathmore fait représentation de la part acquise le 28 janvier de Monsieur de Biseau de Bougnies d'une valeur de 1/10, pour la somme de 23.334 francs.

Comme on le voit, les Plunkett sont particulièrement intéressés par ces actions et ils font une entrée en force dans l'histoire du charbonnage. Ils ne sont évidemment pas étrangers au phénomène de dépouillement des petites gens qui voyaient dans cette razzia, manière OPA, une occasion de vendre à bon prix. Ils se dépouillaient du même coup de valeurs sûres. Les financiers et les grandes familles qui conservèrent des parts importantes des charbonnages firent des fortunes fabuleuses. L'exemple le mieux connu dans la région est celui de la famille Waroqué. Mais cette richesse tirée de leur génie industriel a été établie sur la base de l'exploitation du prolétariat. C'est un aspect de la question que nous traitons à un autre endroit.

Les deux enfants Plunckett, lors de l'assemblée du 05/05/1818 possèdent encore: le garçon 1/20 et 1/60 et la fille 1/40, 1/90 (venant de Pourbaix), 1/160, 3/400 et 1/300. Il s'agit des enfants héritiers de Jean Joseph Ferdinand Plunkett de Rathmore.

Cette famille reçut reconnaissance de noblesse entre 1815 et 1839, plus particulièrement avant 1817 par S.M. le Roi Guillaume des Pays-Bas, sur la personne de Jean Alexandre Patrice Joseph. Titre de baron se transmettant par ordre de primogéniture (p. 691, supplément n° 281 du 30/1/1882, liste officielle des nobles de Belgique, Revue Pratique du Notariat Belge).

Il existe également une série d'armoiries de cette maison à Houdeng et particulièrement au niveau de l'Hospice du charbonnage. Sur le fronton de la façade, sur la pierre funéraire, derrière le bâtiment, au dos de l'abside de la chapelle et dans la bibliothèque. Les Plunkett de Rathmore portent:

"de sable à la bande accompagnée au canton senestre d'une tour à trois créneaux, le tout d'argent". Cimier: un cheval passant d'argent. Devise: " Festina lente ". Couronne de baron à neuf perles.

L'histoire monumentale, ainsi que le charbonnage et la commune d'Houdeng doivent à cette famille l'hospice de Bois-du-Luc, en réalité 'Hospice Plunkett de Rathmore' qui, aujourd'hui réfectionné et racheté par la Ville de La Louvière, sert de dépôt d'archives. Il est dû aux dispositions testamentaires de Goswin Charles Patrick Plunkett de Rathmore qui affecta une part très importante de ses avoirs dans le Charbonnage de Bois-du-Luc à la création de cet hospice destiné en priorité aux ouvriers du charbonnage. Décédé en 1859, le généreux donateur ne vit évidemment jamais les bâtiments qui furent inaugurés en 1861.

On trouve la pierre tombale de Goswin dans la cour, aujourd'hui accessible au public, derrière le bâtiment. En 1867, sa soeur, Thérèse Plunkett de Rathmore, baronne Reuter testa également en vue de faire construire un hôpital. Il fut édifié en 1909, adossé à l'hospice. Il est destiné à l'heure actuelle à des activités sociales. Une pierre, placée très haut sur l'abside de la chapelle, rappelle cette donation au passant curieux.

Bien entendu, les familles dont nous venons de parler possédaient d'autres biens, d'autres titres, d'autres terres, d'autres honneurs: nous avons voulu seulement souligner à quel point la terre d'Houdeng était un fief important sur le plan féodal et combien les familles tenantes ont pris une participation active à la vie sociale et économique du village considéré (10).

Quant à Goegnies, son histoire seigneuriale est beaucoup moins compliquée. La seigneurie principale fit partie de la terre et pairie du Roeulx. Le village fut propriété successive des comtes de Hainaut et des Croy (depuis 1432). A côté, en plus du fief de Goegnies (situé sur le territoire de Houdeng), on comptait les seigneuries du Sart, de la Puissance (trois arrière-fiefs) (11), d'Elers et les possessions foncières des abbayes de Saint-Feuillien du Roeulx (12), d'Aulnes, de Saint-Denis-en-Brocqueroie 13() et de Bonne-Espérance (ce sont les communs seigneurs dont nous avons déjà parlé au premier chapitre).

L'histoire de Goegnies est également caractérisée, sur le plan économique, par l'exploitation du charbon et les seigneurs fonciers cités précédemment furent tour à tour sollicités pour des octrois d'extraction, au fil des siècles (les plus petits n'étant pas toujours les plus accommodants). Le principal charbonnage fut celui de la Barette (1735) qui fut racheté en 1850 par la Société de Charbonnage de Bois-du-Luc.

Les familles Pourbaix qui ne descendent pas de la souche dite d'Auger pourraient croire qu'elles sont moins liées avec les charbonnages. Or, ce serait une erreur de jugement. Ce ne sont pas seulement ceux de la succession d'Auger qui se sont occupés des charbonnages. En Houdeng ou en Goegnies, le phénomène charbonnage était incontournable. C'est en raison de l'activité des charbonnages régionaux que l'impératrice Marie Thérèse fit construire des routes. Par exemple, celle qui est tracée de Soignies à Houdeng; elle fut autorisée en 1772 et c'est Jean Joseph Plunkett de Rathmore, député de la noblesse aux Etats du Hainaut en personne, qui fut chargé d'inspecter et de contrôler les travaux. La route qui nous paraît normale aujourd'hui, était encore à cette époque un vague chemin serpentant entre les propriétés. Et d'autres exemples peuvent encore être pris qui prouvent combien tous les autochtones, dès le dix-septième siècle, furent tributaires d'une économie qui n'était plus basée uniquement sur la propriété agricole. Moins de cent-cinquante ans plus tard, la population locale n'était déjà plus suffisante pour pourvoir à la main-d'oeuvre nécessaire. Des appels vers l'extérieur puis vers l'étranger devint indispensable. Une part importante des résidents actuels des Houdeng porte aujourd'hui un nom flamand, italien ou turc. Si ce n'est pas un élément important, il n'y en a pas! Autre aspect de la question: la nouvelle population était composée d'ouvriers sans fortune: les familles locales aisées, issues des descendants des actionnaires des charbonnages ou des propriétaires terriens ont quitté le territoire au profit de sites où ils pouvaient exercer un commerce, une profession libérale ou retourner à l'exploitation de terres encore libres car celles d'Houdeng et de Saint-Vaast étaient peu à peu envahies par les terrils, les routes, les canaux, les industries. Ce genre de migration n'est évidemment pas unique et a été observé sur d'autres communes mais il est très typé dans les villages considérés et est la cause d'un déplacement important des populations. Le devenir des autochtones n'était pas prévisible: il fut pourtant influencé profondément par la destinée industrielle de nos ancestrales campagnes.

 

Les références citées sont à voir à l'article Bibliographie, à partir du second portail

(1) A remarquer que ces territoires portaient tous un nom particulier. Suite à la Révolution Française, le citoyen ayant accès à la propriété privée, ce morcellement s'est accentué dans des proportions formidables; les propriétés privées prirent le nom de leur propriétaire.

(2) La Ville de La Louvière actuelle est le résultat de la fusion des anciennes communes de Saint-Vaast, La Louvière, Besonrieux (hameau de Familleureux), Haine-Saint-Paul, Haine-Saint-Pierre, Boussoit, Bracquegnies, Strépy, Maurage, Houdeng-Aimeries, Houdeng-Goegnies. Quant à la commune de La Louvière, elle était relativement récente: c'est une ville-champignon née des circonstances. Le hameau industriel et commercial de St-Vaast fut érigé en commune indépendante sous le nom de La Louvière en 1869.

(3) Justice haute, moyenne et basse. Autrefois le pouvoir judiciaire appartenait au possesseur du sol; aujourd'hui la justice se rend au nom de la nation. La justice féodale avait trois degrés, la haute, la moyenne et la basse. On peut respectivement les comparer à nos Cours suprêmes, à nos tribunaux de première instance et de justice de paix. Leurs compétences relèvent des chartes du Hainaut promulguées en 1534 et revues en 1619. Voir Monoyer dans notre ref:22, p. 26.

(4)D'une façon variable, suivant les officiers, les juridictions, les comptables, les villages, on utilisait l'expression tantième denier, tantième panier, tantième charretée, selon l'unité de référence, considérée sous forme pondérale, sous forme volumique ou en valeur.

(5) L'officier du Maréchalat héréditaire d'Hainaut porte "clefs d'or sur fond d'azur", qui est Rolin. Mais il peut également porter celui qui est de leur terre d'Aymeries, qui est "d'or à la bande componée d'argent et de gueules". On peut voir cet écu dans les Albums de CROY.

(6) Le relief de la seigneurie de Houdeng fut fait le 24 février 1775. On le trouvait avant la guerre au Greffe Féodal du Hainaut: registre aux reliefs des années 1767 et suivant, page 239 - Archives de l'Etat à Mons. Voir notre réf: 22, page 145 et suivantes. Sauvegardé par J. Monoyer, le texte donne une idée plus précise de ce que constituait la seigneurie venant de Nicolas Rollin. En voici un extrait: "Messire Martin de Mullendorff, chevalier, conseiller d'Etat, président du conseil souverain de Sa Majesté l'Impératrice douairière et Reine Apostolique de Hongrie et de Bohême en Hainaut, faisant fonction de Grand-Bailly pour l'absence de Charles, duc d'Aremberg d'Aerschot et de Croy, Grand-Bailly et officier souverain dudit pays et comté de Hainaut, a admis et reçu Antoine-Joseph de Biseau, écuyer seigneur de Houdeng, au relief des trois fiefs suivants à lui échus et succédés par le trépas de Nicolas-François-Joseph de Biseau, seigneur dudit Houdeng, son père, arrivé le 20 avril 1774. Le premier, tenu et mouvant de Sa Majesté, à cause de son pays et comté de Hainaut et cour à Mons ainsi que les deux autres ci-après déclarés, consiste: en la terre, Justice et seigneurie de Houdeng, maréchalat héréditaire du Hainaut dont le seigneur François-Marie Le Danois, comte de Cernay etc., par la vente par lui faite au profit dudit Nicolas-François-Joseph de Biseau, écuyer, le 31 août 1740, s'est réservé la qualité; laquelle terre se comprend en plusieurs membres et parties, en une maison, tour et édifices; en trente boniers tant près que terres labourables, en vingt-huit boniers de bois situés au delà de la haie du Roeulx, en huit boniers de bois nommé le Bois du Lucq et un autre nommé le bois du Tilleul contenant quatre boniers, en un bonier et demi d'eaux et un moulin nommé du Lucq; en huit muids.... Le second, desdits fiefs consiste en la widance des avants dits bois parmi la haye du Roeulx, en la franche garenne du bois du Lucq, en 7 boniers de terre vers Castillon et en la moitié de la Vicomté de Houdeng, partageant contre le seigneur du Roeulx.....aussi en trois boniers et demi de terre labourables gisans ès vaux de Péronnes. Et le troisième se comprend au fief de Mignault et consiste en cens et rentes ordinaires, en un journel de terre, en terrage....etc. Il y avait donc deux fiefs amples (on entend par fief ample, celui dont le possesseur ne devait que foi et hommage, sans devoir personnel ou militaire). Monoyer donne une description plus précise page 23, op. ct.

(7) Voir notre ref: 22, pages 21 et 22. Le relief de la terre de Houdeng fut fait par Alphonse François de Wavrin-Villers-au-Tertre le 15 mai 1786.

(8) Les arches perlées et le globe sont des caractéristiques des princes et comtes du Saint Empire. La famille a peut-être recouvré le droit à cette distinction qu'elle possédait durant l'Ancien Régime.

(9) 90 hectares de bois, de terres avec les fermes.

(10) On lira avec fruits les remarquables ouvrages de E. Develeer + et de Willy Staquet, particulièrement nos références: 79 et ref:43 pour obtenir plus de détails sur l'histoire du village de Houdeng.

(11) fief de la Salle, fief du Sarty et fief dit Mairie du Thrieu.

(12) voir p. 55 de notre ref: xx: L'abbaye de Saint-Feuillien tenait à Goegnies une seigneurie dite "franc Alleu de Walcourt" avec justice, de 24 boniers de bois, 4 de prés et 5 de terres labourables.

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Christian Goens - La Louvière - Belgium- mai 2005 - tous droits réservés