LE DOSSIER FAMILLE MULLER
Dessin d'artiste commandé par Tysebaert représentant la ville fortifiée de Lanzhou en 1909. On distingue le pont tout neuf, les deux roues de pompage et la filature marquée par sa cheminée, à gauche. Photo Michel Bedeur
Le « Dossier Muller » appartient aujourd’hui à la famille issue de Jean-Jacques Muller. Via son détendeur actuel, elle m'a confié celui-ci pour l'étudier et me permettre de publier sur Internet les nombreux éléments y contenus afin d'en faire profiter la communauté des descendants du célèbre mandarin Paul Splingaerd d'où ils viennent.
Le dossier est composé de deux parties : un ensemble de documents industriels et privés et l’album de photographies de la jeunesse de Pauline Splingaerd
Pauline Splingaerd était une des nombreuses filles de Paul Splingaerd, connu en Chine sous le nom de Lin Taren.
En 1909, Jean-Jacques Muller, un Belge de la ville de Welkenraed, ingénieur textile et professeur, épouse en Chine la belle Pauline Splingaerd. La descendance Muller de cette branche donnera dès lors des descendants du mandarin.
Jean-Jacques Muller précité, Robert Geerts, ingénieur chimiste, géologue et professeur et Louis Tysebaert, ingénieur mécanicien sont les personnes qui avaient été choisies par Paul Splingaerd pour revenir avec lui en Chine, après quelques mois de transactions en 1906, lors de son retour en Belgique. On verra dans ce dossier que le choix de ces trois ingénieurs a été une des meilleures choses que le mandarin ait pu faire à la fin de sa vie avec les moyens dont il disposait. |
Le Père Van Dijck était le pasteur de Lanzhou à cette époque et restait en symbiose avec le petit groupe des Belges. Professeur à l’université de Lanzhou créé en 1909, il a enseigné le français qui était grandement considéré par la classe supérieure chinoise. Le dossier Muller contient des lettres écrites par ce CICM. Après la mort du vieux mandarin, son fils Alphonse Splingaerd essaye de remplacer son père auprès des ministres du Gansu. En contrat avec le ministère, lui seul sera autorisé à acheter des machines, à payer les salaires des Belges, à engager du personnel, etc.
Le dossier révèle qu'Alphonse avait les mêmes dons que son père et qu'il avait hérité une grande partie de sa notoriété.
ALBUM DE PAULINE
Contient des photos de jeunesse qui se clôturent lors de son mariage (5 juin 1909)
Les photos ont toutes été collées. Cette méthode a sans doute empêché le prélèvement anarchique d'éléments de l'album. Malheureusement, les tentatives de prélèvement ont déchiré ou mutilé certaines des photos subsistantes. Heureusement, nous constatons que les prélèvements sont statistiquement inférieurs à ceux des albums de la même époque qui utilisaient la méthode de fixation au moyen de petits coins à coller.
L'album ne contient que quelques photos postérieures à son mariage, à Lanzhou. Cela suppose l'existence d'un second album qui reste à trouver. Il est vrai que la manière dont les époux Muller quittèrent la Chine en 1912, fuyant la révolution vers Irkoutsk pour prendre le transibérien au moyen de troïka avec leur enfant et avec les inconvénients liés à la traversée de la Mongolie, ne favorise pas le transport des papiers de famille.
Comme nous ne distinguons pas de chronologie rationnelle dans l'album de Pauline, nous avons décidé de classer les photos digitalisées selon des groupements de nature dative, conséquence de notre connaissance des éléments, ou selon des événements précis comme les voyages d'Alphonse ou le mariage de Lucie Splingaerd. En effet, Pauline a complété son album par des photos, au fil des endroits libres, de manière anarchique. A moins que ce soit un de ses enfants.
Elle nous donne cependant, au fil des années, comme Philomène Splingaert ou Madeleine Splingaerd dont les albums ont déjà été étudiés, une bonne idée de la façon dont on vivait en Chine à leur époque. Il appert que nombre de documents iconographiques historiques contenus dans l'album et dans le dossier n'existent plus en Chine car ils sont issus de documents et de photographies privées sauvegardés en Europe, les Chinois ayant passé pendant plus de cinquante ans à détruire systématiquement tout ce que les Européens avaient réalisé chez eux. La Révolution Culturelle chinoise fut le point culminant de ces destructions.
Cependant, ces derniers, prenant un certain recul et reconsidérant l'influence des Européens, particulièrement à la fin de l'Empire Qing, semblent admettre que certains d'entre-eux ont eu une influence positive sur leur population d'alors. C'est la raison pour laquelle, ils érigèrent à Suzhou une statue en mémoire de Lin Fuchen, firent des reportages, et reçurent un certain nombre des descendants pour les élever au rang de citoyen d'honneur de la ville de Lanzhou.
MENU DES GROUPEMENTS DE PHOTOS
DOSSIER
Contient des devis et factures, des plans qui concernent la filature de Lanzhou et la correspondance y afférente. Cette partie intéresse particulièrement un historien de Verviers, Monsieur Michel Bedeur, qui essaye de reconstituer l’épopée des techniciens du textile issus de Verviers en Chine entre 1908 et 1912
De la correspondance adressée à J-J Muller, de Louis Tysebaert et de sa femme, du père CICM Van Dyck, de Robert Vahrenkampf, de Robert Geerts, d’Alphonse Splingaerd et divers
Des contrats passés entre le gouvernement du Gansu et Alphonse Splingaerd, J-J Muller, et autres techniciens de la filature
Contient des feuilles de comptes, d’itinéraires, de notes de frais, etc. qui concernent le voyage des techniciens de la filature, leur salaire, etc., rédigés pas Jean-Jacques Muller ultérieurement réglés pas Alphonse Splingaerd
Le dossier documentaire est traité séparément, en cliquant ici ->
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last update: 9-jui-19