UNE TENTATIVE D'INDUSTRIALISATION EN ASIE CENTRALE SUR LA BASE DE L'INGENIERIE BELGE AU DEBUT DU VINGTIEME SIECLE INITIEE PAR LE FONCTIONNAIRE CHINOIS PAUL SPLINGAERD
A une date indéterminée après 1900, après que Lin Fuchen ait travaillé dans huit provinces comme remédiateur pour les dommages dus à la guerre des Boxers, comme Juge fédéral et Général de Brigade, on le voit de retour dans le Gansu comme commissaire de l'Etat indépendant du Congo jusque la fin de son contrat, pour prospecter la province avec les équipes successives des délégués du colonel Fivé avec lesquels l'entente n'était pas parfaite: il ne renouvela pas son contrat de commissaire et offrit ses services (à partir d'août 1905) au Taotaï Peng et au nouveau vice-roi qui était gouverneur du Chensi et du Kansu et élabora avec eux une série de projets d'industrialisation. Le vieux mandarin mit en avant l'ingénierie belge ainsi que la qualité de notre industrie. Il fut alors envoyé en mission dans son pays natal pour trouver les spécialistes capables de fournir des devis.
C'est ainsi que la colonie belge de Lanzhou naquit
Jiayuguan sur cette carte est en fait le fameux Suzhou où Paul Splingard est resté 14 ans |
Une rue de Lanzhou en 1910. Image de Morrison
PHASES DE LA CREATION DE LA COLONIE BELGE DE LANZHOU (1906-1911)
LES GENS DE LA COLONIE BELGE DE LANZHOU
PERSONNAGES CONNUS DE L'ENVIRONNEMENT DES BELGES DU GANSU A LEUR EPOQUE
voir plus bas |
Daopeng Yingjia ou Peng Ying Chia |
Peng Yingjia |
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Alphonse Bermijn, CICM |
était Vic. Ap. dans les Ordos du temps des colons (1902) | |
Hubert Otto, CICM |
était Vic. Ap. Kansu depuis 1889. Evêque. A bien connu Paul Splingaerd et son fils. | |
升允 |
Sheng Yun (升允), governor of Shaanxi and Kansu (陕甘总督) who resided in Lanzhou - 1905-1909 |
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il est probable qu'il s'agit de Peng Yingjia |
Taotai de Lanzhou Il est dit parfois qu'il est viceroy mais ce pas correct |
Taotai est le titre que lui accorde Mannerheim |
baron Carl.Gustaf. Mannerheim. (1867-1951) |
Visiteur reçu par le groupe des Belges (1908) ayant laissé des descriptions intéressantes. | |
Dr. G. Morrison journaliste australien |
A laissé des photographies intéressantes sur la construction du pont et a rencontré les Belges de Lanzhou au début de 1910 | |
Goldmann, identifié par Mannerheim |
Un ingénieur américain qui était chargé de la construction du Pont de Lanzhou. Robert Coltman (Man Baoben en chinois) | |
Personnage enigmatique et hiératique qui semble être le superviseur de la construction du Pont. Herr Delo(o)? |
Je crois bien que cette photo a déjà fait le tour du monde. Il semble qu'il s'agisse d'une réunion rassemblant des personnages importants impliqués dans le processus de modernisation et d'industrialisation de Lanzhou et du Gansu. D'après Mannerheim, il est organisé par Geerts et Splingaerd.
Le personnage principal est Sheng Yun (升允) vice-roi et gouverneur du Kansu et du Shaanxi. Il était mandarin de premier rang et ministre de la guerre et autres attributions. C'est lui qui a envoyé Paul Splingaerd en mission commerciale en Belgique sous contrat.
A gauche, on distingue le conseiller Lin Canzan (Alphonse Splingaerd) puis le Père Leo Van Dijck puis des notables locaux. Au fond, le Toataï de Lanzhou avec à sa droite Robert Coltman, un ingénieur américain qui travaillait pour l'établissement du pont et Coutelier, un des belges. On ne voit pas les personnages, mais le Taotaï avait à sa gauche Louis Tysebaert et Scaillet. A droite, à l'avant-plan se trouve le colonel Carl Gustaf Mannerheim (qui n'est ici qu'un visiteur) et, derrière, l'ingénieur belge Robert Geerts.
Lanzhou (Gansu), 12 mars 1908
Que faisaient et qu'on fait les Belges durant cette période, à Lanzhou? Comment vivaient-t-ils? Outre les différents témoignages issus des ouvrages divers qui restent très généraux, nous possédons deux relations détaillées issues de deux témoins directs: l'ingénieur De Deken et le colonel russe Mannerheim. Les lecteurs qui désirent avoir une meilleure vision de l'activité des Belges du Gansu à la fin de l'Empire Qing trouveront dans les deux articles suivant quelques indications précieuses. |
What did we do and the Belgians during this period, in Lanzhou? How were they? Apart from the various testimonies of various books that are very general, we have detailed two relations from two eyewitnesses: Engineering De Deken and Russian Colonel Mannerheim. Readers wishing to have a better vision of the activity of Gansu Belgians at the end of the Qing Empire to find the two articles following a few insights. |
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Après 1912, nous n'avons plus d'information. C'est la raison pour laquelle les contacts que nous avons avec Monsieur Michel Bedeur de Verviers ainsi que ceux que nous avons avec les héritiers d'Henri Scaillet prennent une grande importance. Mais que sont devenues les installations qu'ils avaient créées? Les chinois eux-mêmes connaissent-ils vraiment ce que les Belges ont fait? Fin 1911, c'est la révolution: les usines furent fermées par 'mesure d'économie' et par 'mesure de sécurité', y compris la métallurgie où travaillaient encore des raffineurs espagnols et un ingénieur Anglais. Tous les ouvriers furent congédiés.
Il n'y avait plus de pouvoir central, rien que des chefs de guerre. Il faudra attendre encore deux ou trois ans pour voir se stabiliser la situation. Les Chinois devaient être capables de faire fonctionner la fabrique de drap, ayant été formés pendant plus d'un an. L'on-t-il fait?
Enfin, rappelons-nous que cette présence furtive des Belges dans le Kansu pendant quelques années était due essentiellement à l'action de Paul Splingaerd de son vivant et cela se savait à l'époque. Avec le viceroi et le taotaï Peng, il avait établi une grande quantité de projets en vue de la modernisation de la ville de Lanzhou et de la province.
Même si Alphonse Splingaerd a tenté de remplacer son père dans le Gansu, il est évident qu'il n'avait pas les mêmes atouts, le même entregens, les mêmes honneurs, les mêmes pouvoirs. Cependant, Alphonse était aussi estimé que son père, d'après Muller. La mort du roi Léopold II (1909) puis la révolution marqua la fin du rêve de Lin Fuchen.
Du charbon d'excellente qualité se trouve à proximité de Kan-chou, comme il l'est à travers le nord-ouest Kansu. A Su-chou, le crude–oil est déjà travaillé sous la surveillance d'un monsieur qui a servi pendant des années le gouvernement chinois. M. Splingart est un Belge de naissance, mais a rang de chinois. Bien connu dans l'extrême Occident, Lin-Ta-Jen, pour lui donner son nom chinois, est le bras droit du vice-roi, et ce sera par son intermédiaire que les compagnies ferroviaires, des moulins et modernités tels que les appareils mécaniques finissent par trouver le chemin de cette vaste province éloignée, que l’on devra leur création. | |
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In the Footsteps of Marco Polo: Being the Account of a Journey OverlandPar Clarence Dalrymple Bruce |
Les rôles exacts d'Alphonse Splingaerd et de Paul Splingaerd n'ont pas toujours été aussi bien déterminés qu'aujourd'hui. C'est ainsi que nous avons trouvé dans la presse, les revues ou les livres des mentions qui leur attribuent des faits qu'ils n'ont pas réalisés mais qui étaient seulement en gestation. Ainsi, sous la plume de A. Lederer le 13 avril 1975 lit-on: (extraits) : "........ Léopold II, après la pacification de 1901, voulut faire reprendre les travaux d'exploration au Kansou et occuper sérieusement cette province. Pour cela, il lui fallait un homme ayant l'oreille des Chinois et on songea tout naturellement à Paul Splingaerd. Entre-temps, il était devenu général de brigade et, en 1905, revenait au Kansou, retour d'une expédition militaire qu'il avait menée en Mongolie. A son passage à Lantcheou-fou, le vice-roi Peng était importuné par les démarches des Anglais qui essayaient d'évincer les Belges. Splingaerd réussit à les faire remplacer par les Belges. Il réussit à convaincre Peng d'adopter un vaste programme d'explorations minières et d'industrialisation du Kansou. Il remit en route une usine de drap abandonné, fit construire un pont sur le Hoang-Ho et il persuada de faire mettre à l'étude une série de problèmes tels que la construction d'égoûts à Lantcheou-fou, l'installation de la distribution d'eau, l'érection d'usines pour le traitement des minerais, la navigation à vapeur sur le Fleuve-Jaune........ ".
On sait ce qu'il en est exactement: c'est Jean-Jacques Muller et ses techniciens qui remirent l'usine textile en état et ce sont les Allemands qui construisirent le pont.
The exact roles of Alphonse Splingaerd and Paul Splingaerd have not always been as well defined today. Thus we found in newspapers, magazines or books of the entries and awarded the facts they have not made but which were just emerging. Thus, from the pen of A. Lederer April 13, 1975 reads: (excerpts): "........ Leopold II, after the pacification of 1901, wanted to resume exploration in Kansu and take seriously this province. For this, he was a man with the ear of the Chinese and we thought naturally to Paul Splingaerd. Meanwhile, he became Brigadier General in 1905, returned to Kansu, returning from a military expedition he had undertaken Mongolia. On his way to Lanchow-fu, the Viceroy Peng was bothered by the actions of the English who tried to oust the Belgians. Splingaerd manages to be replaced by the Belgians. He convinced Peng adopt a extensive program of exploration mining and industrialization of Gansu. He put in a road abandoned factory cloth, built a bridge over the Hoang-Ho and he persuaded to make the study a series of problems such as construction Sewage to Lanchow-fu, the installation of water supply, erecting factories for processing ore, steam navigation on the River-Yellow ........ ".
We know what it is exactly: it was Jean-Jacques Muller and technicians who restored textile factory condition and it is the Germans who built the bridge.
Enfin, pour terminer, un extrait du livre de Frochisse | FROCHISSE |
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LA BELGIQUE ET LA CHINE RELATIONS DIPLOMATIQUES ET ECONOMIQUES (1839-1909) |
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